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Les zones à risque de tornade en France
Toutes les régions de France ne sont pas égales face au risque de tornades.
Quels sont les départements les plus frappés par les tornades ?
Le recensement des tornades fait apparaître certaines disparités dans l'exposition des divers territoires français à ce phénomène.
En effet, même si l'on peut considérer qu'aucune région de France n'est à l'abri d'une tornade, certaines portions de territoire n'en rencontrent que très occasionnellement. Ces territoires peu propices aux tornades se rencontrent essentiellement dans les zones de relief du Massif Central et des Alpes. Ces départements ne comptent généralement pas plus de 5 cas de tornades recensés au cours des 3 derniers siècles.
A l'inverse, certains départements s'illustrent par un grand nombre de tornades recensées (plus de 25), parmi lesquels on trouve notamment le Nord, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime, le Calvados, la Charente-Maritime, l'Hérault et le Var. Les deux cartes ci-dessous présentent le nombre de tornades recensées pour chacun des départements français. Celle de gauche intègre la totalité des cas, toutes intensités confondues ; celle de droite ne prend en compte que les cas d'intensité EF2 ou supérieure. Cette seconde carte est intéressante, dans la mesure où les tornades de forte intensité bénéficient d'un taux de recensement très élevé (elles passent difficilement inaperçu) ce qui permet d'avoir une vision plus homogène des risques. D'une manière générale, on remarque une fréquence plus marquée des tornades sur une grande partie nord-ouest du pays, ainsi que dans la vallée de l'Aude et sur le Var.
Quelles sont les régions à risque ?
Le calcul des densités de tornades par km² permet, après lissage et intégration des taux statistiques de non recensement, de déterminer 3 grandes zones de territoire qui se distinguent dans leur exposition au risque de tornade :
>>> les zones à risque relativement faible en comparaison de la fréquence nationale moyenne : il s'agit des régions qui s'étirent du Massif Central à la moyenne vallée du Rhône et aux Alpes. Les reliefs importants de ces régions affectent les flux de basses couches, avec des conséquences en termes de cisaillement et d'humidité qui, vraisemblablement, perturbent les mécanismes qui président à la formation des tornades. La Corse, pour sa part, voit régulièrement des trombes marines circuler au large de ses côtes, mais des impacts terrestres restent rares. Dans une moindre mesure, l'Aquitaine, ainsi que les départements qui s'étirent de l'Aube au Haut-Rhin, enregistrent également une fréquence de tornades inférieure à la moyenne nationale.
>>> les zones à risque modéré, qui présentent des occurrences voisines de la moyenne nationale : ces départements sont essentiellement ceux qui s'étirent de la Dordogne jusqu'aux régions Centre, Lorraine et nord Alsace. Malgré le nombre élevé de jours avec orage observé sur cet axe, les tornades n'y présentent pas une fréquence marquée. Le midi toulousain entre dans cette catégorie.
>>> les zones à risque élevé, qui subissent des occurrences de tornades plus marquées que la moyenne nationale. Figurent dans cette zone les régions qui s'étirent du Poitou-Charentes, des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne jusqu'à la Normandie et au Nord - Pas de Calais ; s'y ajoutent la Touraine et l'ouest de la Sologne. Ces régions conjuguent des reliefs très peu marqués, des situations orageuses en toutes saisons, et une exposition privilégiée aux flux perturbés, toutes choses qui permettent de réunir plus souvent qu'ailleurs les ingrédients nécessaires à la formation des tornades. L'influence de certaines vallées sur le flux moyen joue également en faveur des tornades entre Aude et Hérault d'une part et dans le Jura d'autre part, sans doute en accentuant localement le cisaillement vertical des vents horizontaux. Cette influence semble devenir à l'inverse plus négative sur la plaine d'Alsace, qui pourrait voir le risque de tornade être amoindri par l'influence de la barrière vosgienne sur les flux de basses couches, notamment dans sa partie sud. Enfin le littoral de l'est des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes présente une exposition marquée au risque de tornades, le plus souvent sous forme de trombes marines qui viennent finir leur course dans les terres.