Il y a 30 ans, des orages dévastaient le centre-ouest de la France
Les 25 et 26 juillet 1983, des orages particulièrement violents balayaient l'ouest du pays, en provoquant des dommages sévères entre la Charente et la Vienne notamment.
"Tornade" pour les uns, "cyclone" pour les autres : 30 ans plus tard, une étude réalisée par KERAUNOS revient sur les événements.
3 morts, plusieurs départements dévastés et des rafales jusqu’à 200 km/h
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A peine quelques heures plus tard, à l’aube du mardi 26 juillet, une nouvelle salve d’orages se forme sur les côtes de l’Aquitaine et remonte vers le Poitou-Charentes. Malgré l’heure très matinale, les orages sont violents et provoquent de très fortes chutes de grêle. Les dommages sont importants sur le Cognaçais où les vignes et même certaines habitations sont endommagées.
Mais l’épisode orageux n’était pas terminé. Une troisième et dernière offensive orageuse, encore plus violente, se forme sur le nord de l’Aquitaine le soir du mardi 26 juillet, et gagne en début de nuit la Charente, puis la Vienne. Les orages provoquent alors des pluies diluviennes et des rafales de vent extrêmement violentes, que l'étude publiée ce jour permet d'estimer entre 180 et 200 km/h pour les plus puissantes d’entre elles. Un couloir de 40 km de large sur 200 km de long est dévasté : peupleraies rasées, hangars agricoles détruits, toitures d’habitations soufflées, pylônes électrique en béton sectionnés, caravanes retournées… Par miracle, on ne déplore aucune victime au milieu de ces dévastations.
L'étude publiée par Keraunos reconstitue les événements et en analyse les causes
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Par ailleurs, l'analyse des images satellite, ainsi que des relevés et observations météorologiques de l'époque, a été accompagnée d’une modélisation numérique à haute résolution (reforecast) de l'épisode, grâce au modèle WRF-NMM.
Ces multiples analyses permettent, entre autres, de ranger l'épisode du soir du 26 juillet dans la catégorie des derechos, et de mettre en évidence des conditions météorologiques remarquablement dynamiques et instables.
Etude intégrale
L'étude est consultable dans son intégralité en suivant ce lien (28 Mo).