Orages de grêle dans le nord-ouest le 16 janvier
La grêle cause plusieurs accidents de la route en Bretagne ainsi qu'en Poitou-Charentes.
Traîne active sur le nord-ouest de la France, avec orages et chutes de grêle.
Image satellite canal visible du 16.01.2014 à 12h locales. (c) METEOSAT
Des orages de masse d'air froid ont circulé le 16 janvier sur l'ouest du pays, notamment en Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes et environs. C'est sur le centre-ouest que l'activité orageuse a été la plus soutenue (Charente, Charente-Maritime, Dordogne et Haute-Vienne).
Des grêlons de petite taille, mais en forte quantité
Ces orages ont généré de fortes averses parfois accompagnées de chutes de grêle de l'ordre de 0,5 à 1 cm de diamètre. Comme ce fut déjà le cas à la fin du mois de décembre dernier dans le sud de l'Aquitaine, c'est surtout l'abondance de ces chutes qui est à retenir. Ce type de chutes de grêle n'est pas sans danger, comme le démontrent encore les multiples carambolages déplorés sur les routes du Finistère aujourd'hui, ainsi qu'en Charente où une voiture a fait une sortie de route vers 14h15, blessant légèrement le conducteur.
Des chutes de grêle parfois marquées sont rapportées par La Charente Libre sur les secteurs de Verteuil, Charmé et Rouillac (Charente).
Ces cellules convectives ont par ailleurs généré des rafales de vent parfois proches de 80 km/h (davantage en zones littorales entre Finistère et Charente-Maritime).
Une situation propice à la grêle
Des chutes de grêle de cette nature ne sont pas inhabituelles en cette saison, notamment lorsque, comme cet hiver, le contexte est assez doux et perturbé (flux à dominante ouest propice aux traînes actives).
Ainsi, ce 16 janvier, on note la présence typique d'un thalweg bien alimenté en air froid à l'étage moyen (jusqu'à -28°C à 500 hPa), qui plonge en direction du Portugal, alors qu'un axe secondaire pivote sur le nord-ouest du pays (voir ci-dessous à gauche). Cet air froid produit un net resserrement des gradients thermiques verticaux (voir ci-dessous au centre) conduisant à une instabilisation marquée des profils atmosphériques.
Principale conséquence : à la mi-journée de ce 16 janvier, une MUCAPE supérieure à 400 J/kg, avec MULI jusqu'à -2 K, étaient observés sur le nord-ouest de la France (voir ci-dessous à droite).