Observatoire français des tornades et orages violents

De nombreuses cellules convectives ont circulé le 26 décembre sur la Bretagne et sur le sud de l'Aquitaine. C'est entre les Pyrénées-Atlantiques et les Landes que l'activité orageuse a été la plus marquée, avec une succession d'amas convectifs de petite dimension, parfois étirés en courtes lignes.

 

Ces orages ont généré de fortes averses mêlées de chutes de grésil, voire de petite grêle. Plus que la grosseur des grêlons, c'est surtout leur abondance qui a été remarquée, avec des accumulations au sol parfois sur plusieurs centimètres. Ce type de phénomène n'est pas rare en cette saison sur les régions littorales de la France, et le contexte de traîne active qui était en place ce 26 décembre y était tout à fait propice. On retrouve en effet la présence typique d'un vaste thalweg bien alimenté en air froid à l'étage moyen (jusqu'à -32°C à 500 hPa), qui plonge en direction des Baléares (voir ci-dessous à gauche). Cet air froid produit une instabilisation marquée des profils verticaux, notamment en mer et sur les départements littoraux. Ainsi, à l'aube de ce 26 décembre, on note sur la façade Atlantique une MUCAPE qui dépasse 500 J/kg, avec MULI jusqu'à -2 K (voir ci-dessous à droite).

 

 

 

Cela n'a pas été sans conséquence sur la circulation automobile. Ainsi, le quotidien La République des Pyrénées rapporte plusieurs incidents et carambolages causés par ces chutes de grêle, notamment sur les autoroutes A64 et A65. Trois personnes ont été blessées.