Observatoire français des tornades et orages violents

Le mois de février 2015 a été caractérisé par un nombre de jours avec orage conforme à la moyenne 2009-2014. Avec des périodes froides et anticycloniques entrecoupées de régimes dépressionnaires, l'activité orageuse de masse d'air froid a été comme souvent assez disparate et au final peu virulente. En début de mois, quelques orages de neige se sont produits dans la lignée de l'épisode convectif entamé fin janvier. Puis, des orages de grésil ou de petite grêle se sont déclenchés en début de troisième décade sur plusieurs régions de France.

 

On dénombre 13 jours avec orage, dont 5 jours en première décade, 5 en deuxième décade et 3 en troisième décade.
Les orages ont été plus fréquents sur le nord-ouest de la France entre nord Bretagne et Cotentin ainsi que sur l'est et le relief de la Corse. Une activité plus ponctuelle a été observée dans le nord-est, en Aquitaine et près de la Méditerranée. Comme souvent en saison froide, les départements proches du Massif-Central, des Alpes, des Pyrénées centales et l'Alsace ont été très peu voire pas concernés par les orages ce mois-ci.

0 jour avec orage fort, violent ou extrême ont été recensé durant ce mois. 
Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 0 tornade, 0 trombe, 0 lames d'eau avec dégâts, 0 chute de foudre destructrice, 0 chute de grêle de forte intensité, 0 rafales convectives sévères.

A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 0,20 soit une valeur très inférieure à celle relevée durant le remarquable mois de février 2014. Cette valeur est également près de 3 fois inférieure à la moyenne 2009-2014.
La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 23 février, avec un ISO de 1,5. 
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse forte en début de mois, puis modérée en fin de mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 0,1 en première décade, 0,1 en deuxième décade et 0,5 en troisième décade.

 

L'instabilité latente a été, en moyenne, légèrement excédentaire sur la France en février 2015. L'excédent de MUCAPE reste toutefoismodeste, proche de +15% par rapport à la normale 1981-2010. L'essentiel de cet excédent est imputable aux journées des 1er, 14, 15, 23 et 24 février, qui concentrent à elles seules les anomalies positives d'instabilité les plus significatives de ce mois. Les régions du nord, du centre et du sud-est sont celles qui ont enregistré l'excédent le plus sensible (+20 à +40%). A l'inverse, sur la pointe bretonne, le quart sud-est et l'Alsace, le mois de février s'achève sur un bilan déficitaire.

Les contenus en eau précipitable ont présenté pour leur part un niveau sensiblement déficitaire. A échelle nationale, c'est un déficit supérieur à 10% qui est en effet enregistré. Ce déficit est particulièrement marqué aux abords du Massif Central, tandis qu'il est beaucoup plus limité sur les régions du nord et sur l'extrême sud-est du pays. Seule la Corse enregistre des valeurs conformes aux normales.