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Octobre 2013
Un mois très orageux avec un épisode groupé de tornades particulièrement remarquable.
Résumé du mois
Le mois d'octobre 2013 a été particulièrement orageux. La dominance de flux de sud-ouest instables explique cette récurrence d'orages parfois forts durant l'ensemble du mois. La fin de la deuxième décade et le début de la troisième décade ont été marqués par denombreux cas de tornades (EF0 à EF2). L'ensemble de la France a été concerné par des fréquences orageuses au-dessus de la normale, sauf l'ouest du Languedoc. Durant ce mois, aucun épisode méditerranéen significatif n'a été observé, dans la lignée du mois précédent. Notons enfin que des chutes de grêle parfois très significatives pour la période de l'année ont été observées dans le sud-ouest et en Bourgogne.
Faits marquants du mois
+ 3 et 4 octobre : orage de grêle et ligne de grain dans le sud-est
+ 13 octobre : tubas et trombe marine au large de l'île d'Yeu
+ 19 et 20 octobre : supercellules et chutes de grêle dans le sud-ouest
+ 20 octobre : des orages intenses frappent le Gard
+ 20 octobre : outbreak de tornades entre la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas de Calais
+ 23 octobre : de nouvelles tornades frappent le nord-est, à Marieulles et Amanty
+ 26 octobre : grêle et supercellules en Bourgogne le soir du 26 octobre
+ 27 octobre : une tornade frappe un petit village des Côtes-d'Armor
Fréquence des orages
On dénombre 27 jours avec orage, dont 9 jours en première décade, 7 en deuxième décade et 11 en troisième décade. Les orages ont présenté, à échelle nationale, une fréquence très fortement supérieure à la normale d'un mois d'octobre. De fait, octobre est le 3ème mois le plus régulièrement orageux de l'année 2013, et compte 9 jours d'orage de plus que le mois de septembre.
On note des fréquences fortement excédentaires sur la majeure partie du pays, et notamment entre le nord de l'Aquitaine, le Limousin, le Centre et la Champagne. Seul le Languedoc a connu une activité orageuse moins fréquente que la normale récente.
Nombre de jours avec orage (à gauche) et écart à la moyenne 2009-2012 (à droite)
Intensité des orages
9 jours avec orages forts ont été recensés durant ce mois. 2 jours avec orages violents ont également été enregistrés, mais 0 jouravec orages extrêmes.
Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 9 tornades, 3 trombes marines, 78 lames d'eau avec dégâts, 15 chutes de foudre destructrices, 67 chutes de grêle de forte intensité, 9 rafales convectives sévères.
Nombre de jours avec orage fort (à gauche), orage violent (au milieu) et orage extrême (à droite)
Indice national de sévérité orageuse
A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 3,42 soit la plus forte valeur pour un mois d'octobre depuis la mise en oeuvre opérationnelle de cet indicateur en janvier 2009.Cet ISO moyen remarquablement élevé est plus de deux fois supérieur à ceux d'octobre 2009 et 2012 et douze fois supérieur à celui d'octobre 2011.
La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 20 octobre, avec un ISO de 17,9. Il s'agit du nouveau record absolu mensuel pour un mois d'octobre depuis 2009.
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse relativement régulière au fil du mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 4,0 en première décade, 2,7 en deuxième décade et 3,5 en troisième décade. A noter que la moyenne de la 1ère décade est supérieure à toutes les moyennes décadaires enregistrées en mai 2013, ce qui est particulièrement atypique.
Ecarts à la normale
L'instabilité latente a présenté un excédent exceptionnel sur l'ensemble du pays. A échelle nationale, octobre 2013 est le mois d'octobre le plus instable depuis la fin des années 1940, et constitue dès lors un nouveau record mensuel avec une moyenne près de 3 fois supérieure à la normale.
Les contenus en eau précipitable ont également été majoritairement excédentaires, avec un excédent moyen national de 15%. Cet excédent a localement dépassé 20% sur l'est du pays mais reste assez éloigné des records mensuels en la matière.
Rapport à la normale de la MUCAPE (à gauche) et rapport à la normale de l'eau précipitable (à droite)