Observatoire français des tornades et orages violents

Le mois de mars 2013 a été caractérisé par un nombre de jours particulièrement élevé pour un mois de mars, mais avec une activité orageuse qui n'a été que rarement sévère. On retiendra toutefois la journée du 29 mars, marquée par la première structure supercellulaire de l'année 2013.

Dans l'ensemble, l'analyse des indicateurs montre que le potentiel de convection a été supérieur à la normale d'un mois de mars sur la plupart des régions.

 

On dénombre 26 jours avec orage, dont 7 jours en première décade, 10 en deuxième décade et 9 en troisième décade.
Les orages ont été nombreux pour la saison sur la plupart les régions, et tout particulièrement dans le sud-ouest du pays, ainsi que sur la Corse. De fait, il s'agit du mois de mars qui enregistre le plus grand nombre de jours avec orage au cours des 5 dernières années.

3 jours avec orage fort ont été recensés durant ce mois. Aucun orage violent ni extrême n'a été enregistré.
Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 1 tornade, 0 trombe, 5 lames d'eau avec dégâts, 9 chutes de foudre destructrices, 1 chute de grêle de forte intensité, 0 rafale convective sévère.

A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 0,68 soit une valeur supérieure à la moyenne de celles enregistrées en mars ces dernières années.
La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 5 mars, avec un ISO de 4.
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse légèrement plus marquée en début de mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 1,2 en première décade, 0,5 en deuxième décade et 0,5 en troisième décade.

 

L'instabilité latente a été sensiblement plus forte que la normale sur une grande partie du pays, avec un excès plus particulier sur les régions du Centre-Ouest (Poitou-Charentes, Limousin). Seuls les départements qui s'étirent du Bas-Rhin au Nord et au Pas-de-Calais ont enregistré des valeurs de MUCAPE conformes ou légèrement inférieures à la normale.

Les contenus en eau précipitable ont présenté un déficit marqué sur une grande moitié nord du pays, en lien avec un flux régulièrement continental sec sur ces régions. Les déficits les plus significatifs sont enregistrés en Bretagne, Nord - Pas de Calais et nord Lorraine. Les flux perturbés ont essentiellement concerné les régions proches des Pyrénées et de la Méditerranée, ce dont témoignent des valeurs moyenne d'eau précipitable supérieures à la normale sur ces régions.