De forts orages concernent une partie de la France le 18 juin
Après des semaines d'un flux mou peu propice aux structures orageuses abouties, le retour d'un flux de sud-ouest chaud et instable a favorisé le développement d'orages forts sur une partie de la France le 18 juin. Un QLCS avec LEWP a balayé le nord du pays avec des rafales de vent comprises entre 90 et 110 km/h. Quelques supercellules ont éclos sur le centre du pays puis sur le sud-ouest, générant parfois de fortes chutes de grêle.
Un système convectif linéaire provoque des rafales de vent parfois fortes
Les orages se sont initialement organisés sur le centre-ouest et le nord-ouest de la France sous forme de cellules isolées, parfois de nature supercellulaire. Entre le sud de la région Centre (notamment le département du Cher) et la Normandie (notamment en Seine-Maritime), des chutes de grêle parfois fortes ont été observées. Les orages ont par ailleurs produit un phénomène tornadique en Seine-Maritime, près d'Yvetot.
Au fil des heures, la convection s'est rapidement organisée en un système linéaire. Le potentiel venteux s'est concrétisé sous ce système sur le nord de la région Centre, le bassin parisien, les Hauts-de-France puis jusqu'en Champagne, nord Bourgogne et sur le nord-est du pays. On a observé en fin de journée plusieurs échos en arc (LEWP) greffés sur le système convectif linéaire (QLCS).
Les rafales de vent les plus fortes ont atteint 105 km/h à Orly et Orléans, 104 km/h à Saint-Mards-en-Othe (10) ou 96 km/h à Blois.
En fin de soirée, des orages parfois forts sont parvenus à se former en Occitanie. La structure la plus virulente, visible sur l'imagerie radar ci-dessous a frappé Montauban avec des chutes de grêle et une rafale relevée à 113 km/h sur l'aérodrome.
Sur l'ensemble de la journée, ce sont plus de 28 000 éclairs qui ont été détectés par le réseau Blitzortung. L'Observatoire a recensé pour la journée au moins 18 rafales convectives linéaires, plus de 800 chutes de grêle (toutes dimensions), dont plus de 300 fortes chutes (> 2 cm).