Observatoire français des tornades et orages violents

Première dégradation orageuse printanière

Ce vendredi 26 mars a vu se mettre en place la première dégradation orageuse de type « saison chaude » de l’année. A l’avant d’un front froid qui s’enfonçait sur le nord du pays, un axe de convergence s’est constitué en cours d’après-midi de l’Occitanie au Jura, au sein d’un thalweg de surface. A la faveur d’un réchauffement diurne modéré, l’instabilité s’est renforcée au fil des heures, pour atteindre 200 à 400 J/kg de MUCAPE. La convection qui s’est alors déclenchée entre Haute-Loire et Loire est devenue suffisamment profonde pour devenir orageuse.

Les orages, généralement épars et monocellulaires, se sont alors multipliés du Tarn jusqu’à la région lyonnaise, avant de gagner les abords du Jura en soirée.
Dans le même temps, le front froid qui circulait entre Normandie et Hauts-de-France a lui aussi déclenché quelques développements orageux sporadiques, notamment à proximité de Rouen et sur le Pas-de-Calais.

L’activité orageuse est restée globalement faible, mais on dénombre néanmoins au cours de cette journée :
•    369 éclairs dans l’Ain
•    290 éclairs en Saône-et-Loire
•    269 éclairs dans le Rhône
•    259 éclairs en Haute-Loire et en Haute-Saône

Le pic d’activité orageuse a été observée entre 17h et 21h. Avec un total de près de 2300 éclairs, il s’agit de la journée la plus électrique en France depuis le début de l’année.
 
 
 
Orage dans la plaine de l'Ain le 26 mars 2021 par Brice VOLO.