Amélie, première tempête de la saison, produit orages et vents violents le 3 novembre
La première tempête de la saison a produit des rafales de vent supérieures à 150 km/h sur le littoral de l'Aquitaine et proches de 120 km/h dans l'intérieur. En outre, de forts cumuls de pluie ont été observées sur le sud de la Corse et le littoral de la Côte-d'Azur.
La tempête Amélie à 6h UTC au large de la France - Image satellite METEOSAT/FVALK
Des rafales violentes sur l'Aquitaine et de forts cumuls de pluie sur le sud-est
Au sein d'un flux d'ouest à sud-ouest perturbé depuis plusieurs jours, une dépression secondaire, nommée Amélie, s'est creusée au large de la Bretagne le 2 novembre. Cette dépression est arrivée à maturité sur le sud de la Bretagne en fin de nuit du 2 au 3 novembre, creusée à environ 974 hPa. Le minimum dépressionnaire est ensuite entré dans les terres des Pays de la Loire.
L'animation satellite vapeur d'eau met en évidence toute la dynamique atmosphérique à l'oeuvre, typique des creusements dépressionnaires. On observe nettement l'intrusion d'air sec stratosphérique, matérialisé par les teintes jaunâtres. Cet abaissement de la tropopause, en phase avec de l'air chaud et humide en basse couche a conduit au creusement de la dépression Amélie :
Image satellite vapeur d'eau SSEC/Wisconsin
En raison de la morphologie de la dépression assez étirée, le jet de basse couche le plus virulent a été rejeté bien au sud de la dépression. Ainsi, c'est sur l'Aquitaine que les plus fortes rafales de vent ont été enregistrées avec des pointes à plus de 150 km/h sur le littoral.
On notera par ailleurs que plusieurs stations ont battu leur record mensuel de vent (Tarbes, Bordeaux pour ne citer qu'elles). Cela tient au fait que les tempêtes les plus violentes se sont climatologiquement produites plutôt en octobre ou entre décembre et février.
Comme l’illustre l'animation radar ci-dessous, le front froid associé à la dépression est entré par l'Atlantique durant la nuit. De nature convective, ce front a produit de rares orages sur le sud-ouest. L'activité orageuse s'est par la suite amplifiée en abordant le Massif-Central puis la vallée du Rhône. Au passage du front froid, outre une activité électrique modérée, de fortes rafales de vent ont été enregistrées localement dans le sud-est (117 km/h à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, 102 km/h à Murs dans le Vaucluse, 92 km/h à Dauphin dans les Alpes-de-Haute-Provence).
On observe également une activité pluvio-orageuse active entre le littoral des Alpes-Maritimes et le sud-ouest de la Corse. En raison d'un flux d'ouest/sud-ouest soutenu sur l'île de beauté, les versants sud-ouest de la Corse-du-Sud ont été davantage concernées par l'activité pluvieuse. Des lames d'eau de 100 à 140 mm ont en effet été relevées.
L'activité orageuse s'est essentiellement manifestée d'une part au passage du front froid, du sud-est du Massif-Central à la vallée du Rhône et d'autre part sur l'île de beauté et sur le sud des Alpes-Maritimes où plus de 700 éclairs ont été respectivement détectés sur les deux départements (06 et 2A).