Episode orageux intense les 25 et 26 mai 2010
De nombreux orages forts, et même localement violents, ont frappé plusieurs régions de France le 25 mai 2010 et, dans une moindre mesure, le 26 mai 2010. Un axe s'étirant des Côtes-d'Armor aux Ardennes d'une part, et une partie du Sud-Ouest d'autre part (Dordogne et Gers notamment) ont tout particulièrement été affectés par ces orages le 25 mai. Les orages les plus intenses ont concerné un axe Pyrénées - Loire le 26 mai.
Faits marquants des deux journées
25 mai :
+ chutes de grêle localement fortes et de diamètre significatif (2 cm dans l'ouest du Gers, 3 cm à Thionville en Moselle par exemple et 2 à 3 cm sur la Charente) ;
+ inondations sur la moitié nord des Côtes-d'Armor, consécutives à des lames d'eau remarquables, ainsi qu'en Ille-et-Vilaine, sur le secteur de Dieppe (Seine-Maritime), de Méru (Oise), d'Attigny (Ardennes) et de Soissons (Aisne) ;
+ fortes rafales de vent sous orage (> 90 km/h) sur le secteur de Cahors ainsi qu'en Dordogne (structures en bow echo avec microrafale) et dans les Ardennes vers Attigny (autre microrafale).
26 mai :
+ inondations sur le secteur de Dieppe (Seine-Maritime), ainsi que dans la Loire, la Haute-Loire, le Montreuillois (Pas-de-Calais) et plus marginalement dans le secteur de Wattrelos (Nord), consécutivement à des orages très fortement pluvieux ;
+ fortes chutes de grêle observées en Lozère, dans le Tarn, l'Aveyron, Pyrénées-Atlantiques et en Haute Garonne (Comminges) où les dégâts aux cultures sont très importants ;
+ fortes rafales de vent sous orage dans les Pyrénées-Atlantiques ;
+ même s'il ne s'agit pas d'un phénomène violent en lui-même, un tuba a été observé sur la commune de Le Coudray (28), en début de soirée, par Lilian C.
Contexte météorologique
L'activité orageuse de ce mardi 25 mai 2010 a été générée par le développement de deux axes de convergence en basses couches au sein d'un flux cyclonique, dans un contexte de forte instabilité verticale.
Cette instabilité verticale a été générée par une remontée d'air tropical en flux de sud-ouest, depuis l'Espagne. Cette masse d'air, particulièrement chaude pour une fin mai, a permis aux températures de dépasser fréquemment 27 à 28°C dès la mi-journée sur une grande partie du pays, avec des pointes à plus de 30°C en région parisienne et dans le Sud-Ouest. Cet air chaud et humide, surplombé par de l'air relativement frais dans les couches moyennes de l'atmosphère, a généré une instabilité verticale forte, comme en témoigne par exemple le radiosondage de Trappes de 11h TU, qui affiche près de 1000 J/kg d'énergie convective potentielle. Cette valeur de CAPE est relativement ordinaire dans une situation orageuse de type estival, mais une instabilité estimée entre 2500 et 3000 J/kg a pu être observée en soirée, notamment en Normandie, dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest, ce qui représente des valeurs d'instabilité que l'on peut qualifier de fortes.
Cette instabilité marquée a permis le déclenchement d'orages de forte intensité, dont la formation a été forcée notamment par la présence de vents convergents près du sol. Cette convergence s'est étirée durant l'après-midi et jusqu'en fin de soirée sur un axe reliant le nord de la Bretagne aux Ardennes, en passant par la Normandie et la Picardie. C'est sur cet axe quasi stationnaire que se sont formées des cellules orageuses parfois vigoureuses et relativement peu mobiles. Aidées par des cisaillements modérés en basses couches, certaines de ces cellules ont adopté des comportements pré-supercellulaires. Ainsi, 3 'splits' ont pu être observés en Normandie et Picardie en seconde partie d'après-midi, sans que le stade supercellulaire n'ait toutefois pu être atteint. Ce type de configuration est par ailleurs particulièrement propice à la survenue de précipitations très abondantes. C'est ainsi que des orages à propagation rétrograde ont frappé le nord des Côtes-d'Armor en soirée, y générant des lames d'eau remarquables, supérieures à 150 mm en quelques heures. L'Ille-et-Vilaine a également été frappée par des orages diluviens, avec une lame d'eau enregistrée de 108 mm en quelques heures par la station Météo France de Dinard, dont une pointe de 34 mm en 18 minutes mesurée aux environs de 21h TU.
Un second axe de forçage s'est également dessiné sur le sud-ouest du pays. A la faveur de cisaillements profonds modérés, des structures orageuses parfois vigoureuses se sont formées en soirée et début de nuit, notamment une supercellule grêligène sur le Gers, qui a produit peu après sa déstructuration un écho en arc (bow echo) qui a généré de fortes rafales de vent (> 90 km/h) notamment sur Cahors. Un second bow echo a été identifié à l'avant d'une structure multicellulaire compacte lors de son transit sur la Dordogne, y générant de fortes pluies associées à des rafales de vent proches de 100 km/h. Des dégâts sur la végétation y ont été signalés.
Enfin, en cours de nuit du 25 au 26 mai, un nouvel axe orageux s'est constitué à l'avant d'un forçage d'altitude marqué et bien constitué, comme le montre par exemple le champ de tourbillon absolu à 500 hPa, tel que modélisé par le modèle WRF 8km utilisé par l'Observatoire, dans son run du 25 mai à 12Z (cf champ ci-contre). On distingue nettement l'axe de fort tourbillon étiré de la Manche aux Vosges, avec plusieurs noyaux de fort tourbillon notamment en Normandie. S'alimentant dans une masse d'air dotée d'un fort potentiel précipitant (eau précipitable intégrée sur l'épaisseur de la troposphère supérieure à 35 mm), ces orages ont produit des lames d'eau particulièrement importantes, comme par exemple plus de 50 mm au Touquet (Pas-de-Calais) ou à Dieppe (45 mm en une heure), à l'origine d'inondations parfois spectaculaires.
Coupure de presse
Un violent orage de grêle sur le secteur de Pont-de-Vaux
Hier vers 15 heures, un violent orage de grêle s'est abattu sur Marboz, avant d'atteindre le secteur de Pont-de-Vaux. Les pompiers sont intervenus une soixantaine de fois pour des inondations.
L'orage de grêle était très localisé. Il a d'abord touché la commune de Marboz, avant de se déplacer vers l'ouest. Plusieurs villages ont été touchés, comme Cras-sur-Reyssouze, puis vers 16 heures l'orage s'est abattu sur la région de Pont-de-Vaux. Au milieu de trombes d'eau, des grêlons parfois de la taille d'un « œuf de pigeon », selon un témoin, se sont abattus sur la cité et quelques villages environnants comme Reyssouze, Boz, Gorrevod, Saint-Bénigne et Arbigny. Le standard des pompiers a rapidement été débordé d'appels pour des inondations de caves ou dans des habitations de plain-pied, ainsi que dans des bâtiments accueillant du public : à Marboz, un cabinet médical, à Pont-de-Vaux, l'école, la bibliothèque, le magasin Agri Sud est, le Carrefour market, et deux bars, ou encore l'école de Sainte-Bénigne. Toute la fin d'après-midi, une cinquantaine de pompiers étaient à pied d'œuvre, et on recensait hier soir une soixantaine d'interventions au total. Comme à Pont-de-Vaux où des renforts sont rapidement arrivés des centres de secours de Feillens, Pont-de-Veyle, de Thoissey, Montmerle-sur-Saône et Neuville-les-Dames. Ce sont au total une trentaine de sapeurs-pompiers et une dizaine de véhicules qui sont intervenus en différents points de la cité, notamment pour effectuer des opérations de pompage.
La grêle qui atteignait par endroits une couche de près de dix centimètres a causé des dégâts sur plusieurs immeuble de la ville et l'eau a envahi plusieurs quartiers, inondant les sous-sols de plusieurs villas. Le dispositif, mis en place dans un véhicule PC acheminé depuis Thoissey devant la caserne du centre de secours de Pont-de-Vaux, avait pour responsable le commandant Gérald Leplomb du Sdis 01, secondé par le capitaine Thierry Fromont, commandant de la compagnie du Val de Saône.
Les interventions auront notamment porté sur le « confinement » des élèves de l'école primaire dont la cour inondée empêchait toute sortie des enfants. Ces derniers ont été évacués par une passerelle mise en place par les pompiers.
source : Le Progrès ; Michel Raymond et Frédéric Boudouresque
Photographies
crédit photo : Jens SCHIWY
+ orages producteurs de fortes rafales de vent dans le Lot, en soirée. Photos prises depuis la commune de Soucirac, par Florian Parzadis :
ORAGES DU 25 MAI
Côtes-d'Armor. Episode orageux d'une rare violence
source : Le Télégramme
La nuit dernière, les pompiers costarmoricains ont réalisé pas moins de 150 interventions liées à l'orage. Débutées vers 19 h 30, elles étaient essentiellement concentrées sur le nord-est du département mais aussi sur les secteurs de Guingamp et Pontrieux. Il s'agit d'inondations d'habitations et de caves. Ce matin, les pompiers sont à nouveau sortis une vingtaine de fois pour les mêmes raisons.
Pays de Lamballe
Au cours de la nuit entre 21 h 50 et 2 h du matin, des pluies soudaines ont provoqué des inondations dans des caves et des locaux. Les pompiers de Lamballe ont déployé des secours sur les communes de Plestan, Plédéliac, Saint-Rieul, Saint-Aaron et Lamballe. Ils ont effectué 13 sorties pour assécher des locaux dont deux caves qui se trouvaient noyées sous plus d'un mètre d'eau. Ce matin les pompiers de Lamballe sont actuellement en renfort avec leurs collègues de Plénée-Jugon pour nettoyer des locaux envahis par la boue.
Tréméreuc et Pleslin-Trigavou
Suite aux fortes précipitations qui se sont abattues cette nuit, les pompiers de Dinan (22) ont dû effectuer une vingtaine d'interventions à Tréméreuc et Pleslin-Trigavou. Des caves ont été inondées, des canalisations ont rompu, et la circulation a été perturbée. Certains secteurs de la commune de Tréméreuc ont été inondés sur 20 ou 30 cm de hauteur. Les opérations se sont achevées seulement en fin de matinée. Les dégâts sont importants.
L'équivalent de 15 jours de pluie en 20 minutes à Dinard
L'épisode orageux a été très important, hier soir, particulièrement sur la région de Plancoët", a noté Keraunos, l'Observatoire Français des Tornades et des Orages Violents. En début de soirée, explique l'Observatoire, les orages se sont bloqués sur une ligne de convergence, produisant alors d'importantes précipitations, approchant les 150 mm/h dans certains secteurs parfois mêlées de grêle. Un cumul qui représente près de 2 mois de pluie.
Dans le secteur de Dinard, l'Observatoire indique "qu'il est tombé l'équivalent de 15 jours de pluie en seulement 20 minutes".
L'Observatoire précise que ce genre d'événement, associé à de telles lames d'eau, est tout à fait "exceptionnel en Bretagne, une des régions les moins touchées par des orages violents".
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Des inondations après les violentes pluies d'orage
source : Ouest-France
Côtes d'Armor. Une quinzaine de caves inondées ce matin
Les pluies torrentielles qui se sont abattues hier soir dans le département ont provoqué de multiples petites inondations. Depuis ce matin, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour retirer les boues dans des caves de nombreuses habitations. Essentiellement dans les secteurs de Plénée-Jugon et dans l’Est du département.
Plusieurs interventions vers Guingamp
Les pompiers du secteur guingampais sont intervenus à plusieurs reprises, hier soir, suite à des inondations dues à l'orage. Six interventions ont été nécessaires sur la commune de Ploumagoar. Les pompiers de Pontrieux étaient eux aussi à pied d'oeuvre, de 20 h 30 à 23 h. Cinq inondations ayant été signalées à Plouëc-du-Trieux, ainsi qu'à Quemper-Guézennec et Ploëzal. Mais pas de dégâts majeurs.
Ille-et-Vilaine. Des inondations dans le nord du département
Après la chaleur presque caniculaire de ces derniers jours, la météo a radicalement basculé dans la nuit. De violentes pluies d’orage se sont abattues à partir de 23 h, essentiellement dans le nord du département. Vers minuit, les sapeurs-pompiers étaient débordés d’appels pour des inondations. Les routes, notamment dans les environs de Dinard, étaient envahies d’eau par endroits, rendant la circulation très difficile.
70 interventions à Pleurtuit
L’orage s’est concentré sur la commune de Pleurtuit où les sapeurs-pompiers sont intervenus 70 fois (sur 88 au total sur le secteur), entre 23 h et 2 h. De nombreuses caves ont été inondées, ainsi que des routes, qui ont dû être barrées. Des coulées de boues ont également été enregistrées dans les champs où le sol avait été rendu très sec par la météo de ces derniers jours. Aucune évacuation n’a été nécessaire. Les 57 occupants d’un foyer logement ont toutefois été réunis dans la salle du rez-de-chaussée de l’établissement en raison d’infiltrations. Ils ont regagné leurs chambres à 2 h. Il aura fallu attendre 2 h du matin pour que toutes les eaux de pluie soient évacuées. Le maire de Pleurtuit se renseigne toutefois auprès de la préfecture pour connaître les conditions de déclaration de catastrophe naturelle.
Manche. Des inondatoins à Granville
Hier soir la pluie a provoqué quelques inondations au centre-ville de la cité corsaire. Le quartier Saint-Nicolas, le quartier du casino et la rue Valory sont concernés. Ces inondations ont essentiellement touché des caves et sont dues à des regards bouchés. Le problème devrait être réglé rapidement.
Des trombes d'eau entre Dinan et Dinard
source : Ouest-France
Pleurtuit : 101 mm en 3 heures
Le nord de l'Ille-et-Vilaine a été fortement touché par les orages, dans la nuit de mardi à mercredi. Plus précisément Pleurtuit, à côté de Dinard, où des pluies diluviennes se sont abattues, entre 22 h, mardi, et 1 h, mercredi : 101 mm en moins de trois heures !
Les pompiers sont intervenus 94 fois dans cette commune, avec le renfort de toutes les casernes environnantes. De nombreuses habitations ont été inondées. Des routes ont dû être barrées. Dans les villages voisins, aux fortes pluies se sont ajoutées des coulées de boue provenant des champs asséchés par les températures élevées de ces derniers jours.
Aucune évacuation n'a été nécessaire. Les 57 occupants d'un foyer logement de Pleurtuit ont toutefois été réunis dans la salle du rez-de-chaussée de l'établissement en raison d'infiltrations. Ils ont regagné leurs chambres à 2 h. Hier, les pompiers ont travaillé toute la journée pour pomper l'eau sur les routes et dans les maisons encore inondées.
Dinan : 20 maisons inondées
Une vingtaine de maisons ont été inondées dans le pays de Dinan. À Pleslin-Trigavou, le foyer logement a été privé d'électricité pendant quelques heures. À Tréméreuc, une route a été coupée par des chutes d'arbres.
Lamballe : de la boue dans les caves
Dans le pays de Lamballe, les pompiers ont dû intervenir mercredi soir dans une vingtaine d'habitations. Notamment à Plénée-Jugon où l'eau et la boue ont envahi les caves. Des bureaux de la brigade de gendarmerie autoroutière ont été partiellement envahis d'eau boueuse. Jeudi matin, il a aussi fallu dégager une coulée de boue qui obstruait la route entre Plénée-Jugon et Langouhèdre.
Guingamp : débuts d'inondations
Les pompiers du secteur de Guingamp sont intervenus à plusieurs reprises, mardi soir. Six fois sur la commune de Ploumagoar. Cinq à Plouëc-du-Trieux et une à Ploëzal. Des débuts d'inondations concentrés entre 20 h et 23 h et qui n'ont pas causé de dégâts majeurs.
Lanvallay : 40 tonnes de gravier au bout de la rue
Les fortes pluies d'hier après-midi ont été fatales à la rue de l'Abbaye à Lanvallay, près de Dinan. En travaux de réfection de la chaussée depuis des semaines, cette rue en pente qui mène à la Rance s'est retrouvée ensevelie par 40 tonnes de gravier. « Ça s'est mis à descendre du haut de la rue à une vitesse folle, explique un riverain. Il n'y avait rien à faire. » Toute la rue est à refaire.
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Les habitants de Dieppe les pieds dans l'eau
source : RTL
La Normandie a les pieds dans l'eau ce mercredi matin nous annonce Jacques Hardouin, correspondant RTL dans la région. Cette nuit, jusqu'à un mètre d'eau dans les rues, des voitures dérivant et des centaines de sous-sols sont inondés... Un gros orage s'est abattu tôt mercredi aux alentours de 5h. Les pompiers sont intervenus une centaine de fois, et ils continuent à cette heure-ci. Aucun blessé n'est à déplorer.
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Orages de grêle sur le nord ouest du Gers
source : Sud Ouest
Des orages de grêle se sont abattus hier soir, à partir de 19 heures, sur le nord-ouest du département.
Outre les dégâts occasionnés sur les cultures, les pompiers ont dû intervenir une douzaine de fois chez des particuliers pour des inondations de maisons et de caves puisque les égoûts n'arrivaient plus à évacuer l'eau ; ainsi que pour des infiltrations par les toitures.
Ce sont les habitations des communes de Gondrin, Condom, Vic-Fezensac et Aignan qui ont été touchées. Les pompiers sont intervenus entre 19 h 30 et 0 h 30.
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Les pieds dans l'eau à Attigny (Ardennes)
source : La semaine des Ardennes
Mardi en fin d'après-midi, un violent orage s'est abattu sur la commune d'Attigny. L'eau est tombée en grande quantité si bien que le réseau n'a pas pu tout absorber. Vers 20 heures, rue Eugène Frère, une inondation a coupé la circulation. Des riverains demandaient aux usagers de dévier leur route afin d'empêcher tout mouvement supplémentaire d'eau car au 17 de cette rue, elle commençait à inonder la maison. Le maire est venu sur place.
A noter aussi un arbre tombé sur la chaussée quelques centaines de mètres après Attigny en direction de Givry-sur-Aisne.
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Pluies diluviennes dans le Soissonnais
source : L'Union
L'orage a frappé en deux fois hier en fin de journée sur Soissons et dans plusieurs communes de la périphérie. Des premières pluies diluviennes se sont abattues sur le Soissonnais, les égouts ne parvenant pas, très rapidement, à absorber le trop-plein d'eau présent sur les chaussées. Après une courte accalmie, l'orage a fait son retour, avec autant d'intensité.
Le standard des sapeurs-pompiers a été vite saturé. Peu avant 22 heures, les secours totalisaient une quarantaine d'appels, certains ne nécessitant cependant pas forcément une intervention immédiate.
Des torrents de boue
C'est dans le village de Pernant, entre Soissons et Vic-sur-Aisne, que les dégâts ont été les plus importants. Là, ce sont des torrents de boue, de pierres et de branches, venus du plateau qui domine la commune, qui ont envahi notamment la rue de La-Pierre-Laye, où plusieurs habitations ont été directement touchées.
Tout près de là, au hameau de Poussemy, la même cause a produit les mêmes torrents boueux. « Ça ne se calmait pas et je me demandais vraiment quand cela allait s'arrêter » témoignait une habitante. « J'ai eu peur. La maison était entourée du torrent de boue, mais heureusement, ça s'est arrêté au niveau des fenêtres » racontait une voisine dont le pavillon était en première ligne.
« Il y a une dizaine d'années, on avait déjà eu un problème comme ça, mais pas aussi fort » complétait un homme. Dès que la pluie s'est calmée, la solidarité s'est organisée entre voisins pour venir en aide aux plus sinistrés, le maire venant également s'enquérir d'éventuels besoins.
Si la commune de Pernant a été la plus touchée, nécessitant l'acheminement de pompes par les sapeurs-pompiers, d'autres points ont également subi les conséquences du déluge, avec une route totalement inondée à Crouy, commune où une poche d'eau était menaçante en toiture du Restaumarché. On ne comptait pas, par ailleurs, les caves et sous-sols inondés à Soissons et dans les communes alentours.
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Dans le Condomois, les cultures victimes de la grêle
source : Sud-Ouest
L’orage qui s’est abattu sur la région de Condom hier entre 19 heures et 20 heures a dévasté une partie du vignoble et des céréales. Si la ville a été épargnée par la grêle, c’est surtout les trombes d’eau, plus de 20 millimètres en quelques minutes, qui ont inondé les caves et fait déborder les égouts, nécessitant l’intervention des pompiers pour évacuer l’eau.
Les plus gros dégâts se situent chez les agriculteurs par la grêle et le ravinement sur les terres fraîchement ensemencées de tournesols. Parmi les zones endommagées, les secteurs au sud et à l’ouest sont les plus touchés. Hier, en fin de matinée, les fossés regorgeaient encore de tas de grêlon. Tous les secteurs de la production agricole ont été touchés. Dès la fin de l’orage, les dégâts sur le vignoble étaient les plus visibles. Vingt-quatre heures après le passage de l’orage, les traces des dégâts sont encore visibles sur toutes les cultures.
Sur ses 10 hectares de vigne sur le plateau entre Cassaigne et Mouchan, Roger Favaretto ne compte pas récolter de raisin cette année. « 100 % de la récolte sont par terre dans certaines parcelles et, en plus, on ne sait pas comment on pourra tailler l’hiver prochain. » Les sarments de vigne sont déchiquetés et les feuilles et les grappes jonchent le sol. La priorité est de traiter, afin de cicatriser les plaies. Mais encore faut-il pouvoir entrer avec les tracteurs dans les vignes. Les champs de colza ou de céréales n’ont pas, eux non plus, été épargnés.
À la cave viticole Terres de Gascogne, un tiers des producteurs sont touchés. Roland de Sinety, œnologue, après avoir fait le tour des coopérateurs, a noté que 350 hectares environ sur mille sont grêlés.
Sur la commune de Caussens, une partie des exploitations a été touchée. Au domaine de Mons, propriété de la Chambre d’agriculture qui vend principalement le bois pour les greffons, on constate aussi que cette année encore le préjudice sera est important.
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Deux orages et des gros dégâts dans le Gers
source : La Dépêche du Midi
«Je n'avais pas vu une telle averse de grêle depuis 1994 ! » Ce viticulteur de Mouchan n'en revient pas. Il a suffi de quinze minutes pour que tous ses ceps de vigne soient détruits sur huit hectares, entre 19 heures et 19 h 15, mardi, au lieu-dit Le Ramonet. Ce n'est pas le seul sur la commune à avoir tout perdu ou presque. « Mouchan s'est trouvé au cœur de l'orage, sur un couloir d'un kilomètre de large, soupire le maire Christian Thoué-Rumeau : 90 % à 100 % des cultures ont été anéanties. »
Même cause, mêmes effets sur l'axe Le Houga Condom, voie suivie par la première vague orageuse de la soirée mardi.
À Condom, le maire Bernard Gallardo a fait le tour des dégâts, lui aussi, durant toute la journée d'hier avec Éric Lanxade, son adjoint chargé de l'agriculture. Et là encore, il a trouvé des viticulteurs abattus en voyant que les bois avaient été attaqués par les grêlons de 3 cm de diamètre. « ça va pénaliser la taille. Au moins deux récoltes seront agressées », pronostique Éric Lanxade doublement touché en tant qu'œnologue.
Les semis ont également été victimes de l'orage. Tout comme les semenciers de la fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semence. À Condom, Louis Nardi, l'ingénieur régional, estime que « pour ce qui est des petits pois, la casse sera au moins de 50 %. » Heureusement, le nord et l'ouest de la commune ont été épargnés par les précipitations. Quelques agriculteurs, comme Michel Rogalle, ont aussi protégé leurs voisins en tirant des fusées anti grêle au bon moment.
En revanche, dans les villes, des particuliers n'ont rien pu faire contre l'engorgement des égouts.
Résultat, les pompiers ont été sollicités pour des assèchements de caves à Mouchan, Gondrin, Vic, Aignan et surtout Condom, ville où les riverains de la rue Victor Hugo, du quai Buzon et de la route d'Eauze ont pas mal souffert. « Chez nous, l'eau est montée de 40 cm, poursuit Christian Thoué-Rumeau, à Mouchan. Il y a aussi eu des coulées de boue au camping à la ferme. Ils peuvent prendre des pelles pour remettre le site en état avant la saison touristique ! »
Aujourd'hui, plusieurs centaines de Gersois sont dans ce cas. Ils doivent aussi penser à déclarer les dégâts à leur assurance.
Voilà une douche froide dont beaucoup se seraient bien passés en tant de crise.
Feux dûs à la foudre : le maire d'Auterrive n'a plus de toit
La foudre est à l'origine de deux incendies dans la nuit de mardi à mercredi. Le premier s'est déclenché à Sère à 23 h 40 et a frappé un hangar dans un élevage de poulets. Heureusement, le propriétaire veillait au grain. Il a contenu les flammes jusqu'à l'arrivée des pompiers. Seuls 20 m2 sont finalement partis en fumée.
En revanche, les dégâts sont beaucoup plus importants chez le maire d'Auterrive, réveillé à minuit 10 par le tonnerre. « Je me suis levé pour remettre le courant qui était coupé. C'est en allant voir le compteur que j'ai vu les flammes dans le garage. Elles étaient presque au toit », confie Gérard Malhomme encore sous le choc. Il a alors réveillé sa femme et tous les deux sont sortis de la maison en attendant les secours. Le maire remercie les 25 pompiers de Pavie, Auch, Masseube et Mirande « qui se sont comportés de façon exemplaire » sous les ordres du commandant Gaubert. Leur célérité a permis de limiter les dégâts au garage et à la partie nuit de l'habitation. Encore des travaux en perspective pour Mme Malhomme, qui avait pris du plaisir à repeindre toutes les pièces de la maison, les unes après les autres, depuis deux ans. Mais l'épouse du maire fait contre mauvaise fortune bon cœur en voyant tous les témoignages de soutien reçus hier. « Ces témoignages nous ont fait chaud au cœur, sans jeu de mot», sourit Gérard Malhomme, qui n'entend pas faire appel à la solidarité des Gersois. « Dans la conjoncture où tant de gens souffrent, je suis encore mieux loti que beaucoup de mes compatriotes », conclut le maire en attendant l'expert d'assurance.
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Le violent orage a causé de grôs dégâts
source : La Dépêche du Midi
L'orage a été bref mais d'une grande violence. Un coup de tabac s'est abattu principalement sur le sud du Lot et la Bouriane mardi soir, entre 22 heures et minuit. Des rafales de vent ont annoncé le déchaînement du ciel, puis tout s'est obscurci, avant les coups de tonnerre, les éclairs de foudre, la pluie forte et les grêlons. « Ils étaient gros comme des noisettes », témoigne une viticultrice de Villesèque.
Le CODIS des sapeurs-pompiers à Cahors a reçu dans un laps de temps très court plus d'une dizaine d'appels pour des caves inondées et des chutes d'arbres, enclenchant des interventions sur le secteur de Cahors, Mercuès, Douelle, Catus, Gourdon, Pontcirq et même plus au nord sur Bretenoux.
Il donne l'alerte avec une corne de chasse
Dans la soirée, deux gros incendies provoqués par la foudre ont mobilisé les soldats du feu. Vers 22 heures, à Gourdon, un coup de tonnerre comme une déflagration secoue la ville. Une odeur de brûlé se répand avenue Gambetta où une maison commence à s'embraser. Le téléphone est coupé dans la rue. Jean Constant, un retraité, aperçoit des flammes juste en face de chez lui. Pour alerter la locataire qu'il sait seule dans la bâtisse en feu et les voisins autour, il aura le réflexe de sortir et de souffler dans une corne de chasse. Les pompiers de Gourdon et des renforts Salviac, une quinzaine d'hommes au total sont intervenus. L'occupante des lieux, une jeune femme de 31 ans, enceinte a été transportée à l'hôpital de la ville. Dans la nuit, grâce à l'intervention de la maire de Gourdon, elle était hébergée dans un hôtel de la cité
Un second feu de maison survenait vers 0 h 30, à Pontcirq, au lieudit « Mas de Vergne ». L'éclair de foudre, la charpente qui se consume, des tuiles qui éclatent, bientôt la maisonnette attenante à la bâtisse principale, propriété d'Adrien Marcuz, est la proie des flammes. Des pompiers de Cahors, Castelfranc et Prayssac sont envoyés sur place. Mais le feu a fait son œuvre, le corps de bâtiment en cours de restauration n'était plus qu'un amas de ruines.
La grêle a mâché des vignes sur l'appellation
Une partie de l'appellation cahors, sur la commune de Villesèque et principalement autour du hameau de Trébaïx, a subi de plein fouet l'orage de grêle. Hier, Christian Roucanières (Château Bellecoste) ne pouvait que constater les dégâts. Sur une bande d'environ 2 km de large, les vignes ont été abîmées. Tout le vert a disparu, il ne reste plus que les vieux bois. Les exploitations viticoles voisines ont connu un sort identique. Dans le même secteur, les grêlons ont aussi couché les champs de blé et de luzerne.
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Orages : des dégâts sur les arbres et les gymnases à Cahors
source : La Dépêche du Midi
Le violent orage qui s'est abattu, mardi soir, dans le Lot, n'a pas épargné Cahors. Hier matin, Serge Munté, l'adjoint en charge des travaux, pouvait établir un bilan assez exhaustif : « ça a tapé fort mais on n'a pas observé de très gros dégâts, explique Serge Munté. Mais nous avons eu beaucoup de travail ».
Mercredi, tous les personnels disponibles, soit une vingtaine d'agents, ont été mobilisés pour réparer les dégâts. Essentiellement, des branches et des feuilles tombées sur la voie publique : « Nous n'avons pas eu de soucis sur l'avenue de Monzie, celles du 7e et du 8e RI. Tous les arbres avaient été élagués. Ce n'est pas le cas sur le boulevard Gambetta et sur les quais ». Mercredi, camions et souffleurs ont chauffé pour tout ramasser. Il a également fallu déboucher les regards.
Enfin, quelques arbres n'étaient pas en grande forme f du côté du Square Jouvenel.
Concernant les équipements sportifs, Alain San Juan, l'adjoint aux sports, confirme que le Palais des sports, et le gymnase Pierre-Ilbert, à Terre-Rouge, ont quelque peu souffert des infiltrations d'eau : « Mais Pierre-Ilbert commence à vieillir, souffle Alain San Juan. Il faut faire sécher les tapis mais les deux équipements sont utilisables ».
Dernier point, les installations de chapiteaux sur les allées Fénelon, pour le festival Visages d'Argentine. La mini-tempête a tordu quelques barres et fait s'envoler les chapiteaux. Mais tout est rentré dans l'ordre. Et il n'y a pas eu de blessé.
Le plus important.
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Orage et coulée de boue
source : L'Union
PERNANT (Aisne). Les précipitations de mardi soir ont provoqué d'importantes coulées de boue à Pernant, village du Soissonnais. État des lieux.
SERGE est au téléphone. « L'assureur n'a rien reçu pour le moment. » Le dépanneur répond : « Écoutez, j'emmène les voitures à l'assistance. Ils finiront bien par recevoir les papiers. » L'homme embarque les deux véhicules de Serge.
« De la boue s'est infiltrée dans l'habitacle et le moteur, décrit ce résidant de Pernant, à côté de Soissons, mais pas autant que dans le garage. » Son sous-sol est recouvert d'une bouillie brune, mélange d'eau et de terre. Mardi soir, il en avait près de 40 cm…
D'autres voisins de la rue du Pré-Jolet ont connu le même sort lors des violents orages. « Certains habitent depuis cinquante ans ici, ils n'avaient jamais vu ça », commente un habitant du hameau de Poussemy, situé au bout du village. Il est encore tout étonné d'avoir vu son étang déborder.
Orage localisé
Localement, les Pernantais ont relevé entre 60 et 80 mm de précipitations. Les experts de Météo-France relativisent : « Il est tout à fait plausible que la zone ait enregistré des mesures supérieures à 30 mm, mais il faudra une analyse plus poussée. » Toujours est-il que ce type d'événements reste exceptionnel et très localisé. En sillonnant les rues du village, il semble que le pire soit passé. Une dizaine de propriétés a subi des dégâts notables. Néanmoins, la plupart du temps, seuls les terrains ou les jardins ont été inondés. Nombre d'habitants ont le sentiment de l'avoir échappé belle. Les tâches de boue souillent encore leurs tee-shirts. Leurs bottes sont crottées, mais le soulagement est là. « Ma femme était seule avec le petit lorsque le torrent s'est déversé des champs, indique Jean-Baptiste. Par chance, ce n'est pas rentré dans la maison. »
ORAGES DU 26 MAI
A nouveau inondés
source : Nord-Eclair
L'Espierre est à nouveau sortie de ses gonds. Même s'ils sont à présent habitués aux sautes d'humeur de celle-ci, les habitants ne se font toujours pas une raison. Hier, ils ont dû une nouvelle fois sortir les raclettes et les nettoyeurs haute pression pour tout nettoyer. En attendant la prochaine crue.
Au moins une consolation. Les contre-portes spécialement installées devant chacune des maisons de la rue du Rivage auront évité hier que la crue soudaine de l'Espierre, ne provoque trop de dégâts. Même si elles ne sont pas parfaitement étanches, ces contre-portes auront donné le temps aux habitants de s'organiser pour repousser avec les moyens du bord la boue nauséabonde que l'Espierre avait déversée.
Les riverains du bout de la rue du Rivage et ceux de la rue Charles-Quint ont l'habitude des caprices de l'Espierre. À chaque pluie décennale, celle-ci sort de ses gonds. Le problème c'est que les pluies décennales ont à présent lieu au moins une fois par an. En raclant la couche de boue qui était entrée hier matin dans le couloir de sa maison, un couple nous disait avoir vécu la même expérience il y a tout juste un an.
Une grosse inondation ? L'eau a submergé la chaussée d'une bonne trentaine de centimètres si on se réfère aux marques noirâtres laissées sur le soubassement des façades. Suffisant pour s'infiltrer à l'intérieur des habitations. « On a connu pire », nous assure avec philosophie notre interlocuteur. « Une fois, l'inondation a dépassé la hauteur des appuis de fenêtres ». En témoignent ces protections installées aux fenêtres d'un voisin précautionneux.
Hier matin, après le passage de la « vague », une entreprise d'assainissement et la balayeuse municipale tentaient de faire oublier les méfaits de l'orage.
Un riverain essayait vainement de remettre en état la porte de son garage fortement détériorée par la montée des eaux. « En raison de l'aménagement de la nouvelle voie du Pont du Sartel à l'Entrepont, il apparaît que les crues sont encore plus soudaines. Même si elle n'a pas atteint le niveau des crues précédentes, l'eau semble avoir monté beaucoup plus rapidement que d'habitude. Il n'y a vraiment qu'en mairie et qu'à la Communauté urbaine qu'on pense qu'il n'y a plus de problème !
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Montreuillois : 55 mm d'eau en trois heures de temps
source : La Voix du Nord
D'importantes coulées d'eau et de boue ont touché le Montreuillois ce matin : Étaples, Le Touquet, mais aussi les communes de la vallée de la Course (Inxent, Beussent...) et de la Dordonne (Longvilliers, Maresville...).
Ces dégâts sont la conséquence d'un violent orage très localisé. Il est tombé jusqu'à 55 milimètres (soit 55 litres d'eau au mètre carré) entre 5 h et 8 h.
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Violent orage sur le Comminges
source : La Dépêche du Midi
Un violent orage de grêle s'est abattu mercredi soir traversant le Comminges depuis Montréjeau vers Labarthe-Rivière et Soueich, entre 21 h 30 et 22 heures. Cet orage était accompagné d'un vent tout aussi violent.
A Labarthe-Rivière, il a occasionné de nombreux dégâts dans les cultures et potagers. Nadine Plassin et son compagnon Pierre Carthéry, agriculteurs sur Labarthe et Martres de Rivière ont vu 95 % de leurs cultures détruites, blé, orge, maïs et tournesol. Chez les particuliers, les cours étaient envahies de feuilles et les potagers ravagés, le travail de nettoyage occupait tous les Labarthais. Les potagers ont, également, souffert à Montréjeau.
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Le bref orage de grêle fait des dégâts
source : La République des Pyrénées
L'orage de grêle a été bref, mais assez violent, dans le secteur de Bruges-Capbis qui a été plus particulièrement touché. La grêle a commencé à tomber vers 20 heures. Un quart d'heure après, l'alerte a été donnée auprès des pompiers de Nay : des branchages et des fils téléphoniques sont tombés à terre, coupant la départementale entre Bruges et Capbis et occasionnant des coupures de courant et de téléphone. « C'est le même couloir que la tempête il y a quelques mois » relevait hier soir le maire de Bruges, Xavier de Canet, parti constater sur place les dégâts.
Les pompiers de Nay sont intervenus toute la soirée
Des habitants ont aussi constaté des coulées de boues sur la départementale, en direction de Capbis. Plus d'une vingtaine de pompiers de la caserne de Nay sont partis sur les lieux. Hier soir, après 23 heures, ils étaient encore sur place pour tronçonner les troncs d'arbres tombés sur la chaussée. Les agents EDF sont aussi intervenus très vite pour commencer à rétablir le courant.
Le maire et ses adjoints ont fait le tour des habitations privées de courant, situées principalement à proximité du chemin des forges et route d'Arthez d'Asson. « Il s'agit d'agriculteurs, qui ont des groupes électrogènes. On a surtout ciblé les personnes âgées qui habitent là pour vérifier que tout allait bien » a expliqué le maire, environ deux heures après l'orage.
Grêle très localisée
Ces épisodes grêleux ont été très localisés. A Bruges même, seul le centre du village porte quelques stigmates : le toit de l'église a été recouvert par la grêle et le quartier des Artigots a connu une coupure de courant. Sur la commune voisine de Lys, les pompiers sont intervenus pour un trou sur la toiture d'une maison.
Mais hier soir, Xavier de Canet relativisait : « on s'en sort bien », estime le maire de Bruges qui a encore en mémoire les intempéries passées. Il y a 3 ans, jour pour jour, le 27 mai 2007, les habitants de Bruges subissaient une inondation massive de leur village.
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Grêle : "Cette fois, on s'en tire bien"
source : La République des Pyrénées
L'orage de grêle qui s'est abattu mercredi soir, sur le secteur de Bruges Capbis, a été bref mais très violent. Huit poteaux de France Télécoms sont tombés sur la chaussée. Un transformateur EDF a été endommagé privant une partie du bourg d'électricité. Hier matin, tous les services et notamment EDF, étaient à pied d'oeuvre pour réparer les dégâts. Hier soir, tout était rentré dans l'ordre.
Ces intempéries ont cependant causé des dégâts : « Au stade, le vent a soulevé des tôles du toit et l'eau s'infiltre dans la salle, et le toit de l'église a également été touché» constate le maire Xavier de Canet. L'élu est toutefois soulagé : « après les inondations et la tempête, on s'en tire bien cette fois » reconnaît-il.
Grêle et rafales de vent, ont occasionné « de gros dégâts en montagne » selon le maire. Pour la montée prochaine des estives, la route principale sera dégagée. Resteront les pistes de quad qui risquent d'être obstruées par des chablis. Mais, le maire de Bruges est formel : « L'urgence et la priorité, c'est la route principale ».