Observatoire français des tornades et orages violents

La tornade de Bresdon se développe vers 17h30 TU (19h30 locales) au sein d'une puissante cellule convective qui évolue en flux de Nord à NNO. Le phénomène est photographié par Maxime Laval, alors présent au lieu-dit Planchard (Paizay-Naudouin-Embourie, en Charente) à 20 kilomètres au nord-est du point d'impact. Le tourbillon se présente alors comme un très long tuba, susceptible de toucher le sol :

Après diverses investigations menées par Nicolas Suanez, des traces ont pu être relevées dans des parcelles cultivées. Ces dernières coïncident avec la localisation estimée du phénomène depuis l'observation faite à Paizay-Naudouin-Embourie, tant sur les caractéristiques du sillon observé, que sur le sens de déplacement (les cas enquêtés de tornades de très faible intensité montrent souvent que les sens de déplacement peuvent dévier du flux principal, voire même être presque contraires au flux).

Grâce aux vues satellites issues du programme Copernicus de l'Agence Spatiale Européenne (Sentinel-2 L2A), on constate que les traces laissées par la tornade restent visibles plusieurs jours après l'événement. Les deux vues comparatives ci-après montrent les parcelles de champs avant la tornade (27 mai 2024, à gauche) et après la tornade (7 juin 2024, à droite), avec une marque au sol toujours visible : 

Les photographies des zones impactées, obtenues avec un drone, permettent d'attester d'une trajectoire certaine de 1,6 kilomètre entre le nord-est de Beauvais-sur-Matha et le nord de Bresdon. Les traces observées sont imprimées du mouvement de rotation du phénomène : 

Compte tenu des dommages observés, la tornade de Bresdon est classée en intensité EF0 sur l'échelle de Fujita améliorée.