Microrafale à Romans (Deux-Sèvres) le 13 février 2016
Le 13 février 2016, vers 09h55 locales, une microrafale de forte intensité est observée sur le territoire de Romans, dans le département des Deux-Sèvres. Le phénomène a endommagé sérieusement plusieurs bâtiments.
Il est à noter que d'autres dommages ponctuels ont été observés dans l'axe parcouru par cette cellule orageuse, notamment au sud-est de Souvigné.
Principales caractéristiques de la microrafale
* intensité maximale : vents estimés entre 150 km/h et 180 km/h
* superficie touchée estimée : 0,2 km² (environ 1 km de long sur 250 mètres de largeur au maximum)
* commune traversée : ROMANS (Champ Roy, route de la Forêt, château, Plaine de la Règle)
* type de terrain : prairies ; systèmes culturaux et parcellaires complexes
* commune traversée : ROMANS (Champ Roy, route de la Forêt, château, Plaine de la Règle)
* département : DEUX-SEVRES (79)
* altitude moyenne du terrain : 115 mètres* type de terrain : prairies ; systèmes culturaux et parcellaires complexes
* principaux dégâts : arbres feuillus ou conifères, dont certains de gros diamètre, ébranchés, déracinés ou brisés ; couvertures de hangars en tôles arrachées et débris portés jusqu'à 200 mètres ; poteaux électriques à basse tension fendus ou brisés net à la base ; plusieurs toitures d'habitations endommagées ; quelques toitures arrachées (dont celle du château qui couvre une superficie importante) ; dépendances éventrées
Trajectoire de la microrafale et localisation des dommages
L'analyse des relevés de dommages effectués par Samuel Desmarchais quelques heures après l'événement, et communiqués à KERAUNOS, permet de conclure à un phénomène de microrafale concentré pour l'essentiel sur la partie sud de la commune de Romans. Au sein de ce périmètre, aucun axe de convergence, ni aucun élément permettant d'identifier le passage d'une tornade n'a pu être mis en évidence. Les dommages observés, par leur organisation et leurs caractéristiques, sont typiques de ceux produits par des rafales descendantes.
Les premiers dégâts sont observés au Nord de la plaine de Maupré, où quelques arbres sont endommagés. La microrafale balaie ensuite plusieurs habitations et bâtiments situés entre Champ Roy et la plaine de la Règle. Les dommages sont sévères : arbres feuillus ou conifères, dont certains de gros diamètre, ébranchés, déracinés ou brisés ; couvertures de hangars en tôles arrachées et débris portés jusqu'à 200 mètres ; poteaux électriques à basse tension fendus ou brisés net à la base ; plusieurs habitations endommagées (cheminées renversées, portions de toits arrachées, plafonds soulevés) ; quelques toitures arrachées (dont celle du château qui couvre une superficie importante) ; dépendances éventrées. Localement, les rafales de vent sont estimées supérieures à 150 km/h.
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
Contexte météorologique
La cellule à l'origine de cette microrafale a pris naissance au nord de l'île de Ré, dans le Perthuis Breton, un peu avant 09h00 locales. Elle est rapidement entrée dans les terres, à hauteur de Marans (Charente-Maritime), tout en présentant de fortes réflectivités. A partir de 09h20, elle évolue en cellule orageuse de petite dimension mais active, et entre sur le département des Deux-Sèvres à 09h30 en prenant la direction de Niort. Elle connaît alors sa phase d'activité maximale, avant d'entrer en phase de dissipation peu après 09h45. C'est à ce moment-là qu'elle a balayé Romans.
A gauche : activité électrique générée par la cellule orageuse à l'origine de la microrafale. © KERAUNOS / données Blitzortung
A droite : la cellule productrice de la microrafale est à l'extrémité sud-ouest du système ciblé en rouge. Image Météosat de 10h00 loc.
La cellule orageuse s'est développée sur une limite frontale instable à caractère de front froid, pilotée par une profonde dépression (Ulrika) qui longeait alors le nord de la Bretagne. Ce contexte instable et très venteux (jet de basses couches) ressort bien dans les champs du modèle WRF 7 km France :
Photographies des principaux dégâts
Les photographies suivantes montrent les principaux dégâts occasionnés par la microrafale de Romans :