Tornade EF3 à Dunkerque (Nord) le 9 novembre 2001
Une tornade de forte intensité (bas de l'échelon EF3) touche une partie de l'agglomération de Dunkerque (Nord) dans la nuit du 8 au 9 novembre 2001. Le phénomène, probablement issu d'une trombe marine, provoque de gros dégâts matériels avant de se dissiper à l'intérieur des terres.
Il est à noter que la ville de Dunkerque (quartier de Rosendaël) a déjà été frappée par une tornade EF1 le 6 octobre 1981.
Il est à noter que la ville de Dunkerque (quartier de Rosendaël) a déjà été frappée par une tornade EF1 le 6 octobre 1981.
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : EF3, soit des vents estimés entre 220 km/h et 270 km/h
* distance parcourue : 5 kilomètres
* distance parcourue : 5 kilomètres
* largeur moyenne : 300 mètres
* communes traversées : DUNKERQUE (bassin du Commerce, Arsenal, E.P.I.D), COUDEKERQUE-BRANCHE (Canal de Bourbourg), CAPPELLE-LA-GRANDE (rue du Crayhof)
* département : NORD (59)
* altitude moyenne du terrain : 3 mètres
* altitude moyenne du terrain : 3 mètres
* type de terrain : tissu urbain continu, tissu urbain discontinu, zones industrielles et commerciales, terres arables hors périmètres d'irrigation, prairies
* principaux dégâts : arbres déracinés ou couchés sur le sol (peupliers notamment) avec souches présentées vers le ciel ; effondrement d'une grue de chantier ; toitures partiellement ou totalement arrachées avec, au pire, des murs extérieurs écrêtés ou un effondrement partiel de pans de murs ; destruction complète d'un entrepôt en briques ; deux classes en préfabriqué d'un lycée emmenées dans les airs et désintégrées contre un bâtiment voisin ; camions retournés ; fils électriques jetés à terre
NB : l'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée. Cette version de l'échelle EF, mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen.
Trajectoire de la tornade
Grue de chantier effondrée et entrepôt entièrement détruit
C'est une tornade de forte intensité (bas de l'échelon EF3), probablement issue d'une trombe marine, qui a traversé plusieurs quartiers de Dunkerque, de Coudekerque-Branche et de Cappelle-la-Grande, le 9 novembre 2001 vers 2h30 locales. Sur une trajectoire de 5 kilomètres et une largeur moyenne de 300 mètres, les dommages sont très importants.
Très bref, le phénomène surprend de nombreux habitants durant leur sommeil ou leur poste de nuit : « Je n’ai pas entendu de coup de vent, mais un vacarme assourdissant. Cela ressemblait à une tornade. Le toit s’est soulevé et est retombé après trois secondes ». « Il y a eu une grosse bourrasque qui a emporté toute la toiture. Je venais de tout refaire à neuf… » [La Voix du Nord des 10 et 11 novembre 2001).
La tornade, qui s'accompagne d'un puissant orage de grêle, endommage sérieusement plusieurs bâtiments, ce qui entraîne des projections à distance. Dans le bassin du commerce, des pontons sont arrachés et projetés sur des embarcations. Plus loin, dans un lycée professionnel, deux classes en préfabriqué sont emmenées dans les airs et désintégrées contre un bâtiment voisin.
Dans la ville voisine de Coudekerque-Branche, à l'approche du canal de Bourbourg et jusque vers l'autoroute A16, des toitures d'habitations sont partiellement ou totalement arrachées avec, au pire, des murs extérieurs écrêtés ou des pans de murs effondrés. Une toiture est même perforée par un parpaing catapulté depuis un bâtiment voisin. Dans le même périmètre, un entrepôt en briques est entièrement détruit : il ne subsiste qu'un amas de matériaux. Un camion est également retourné.
Jusqu'au sud de Cappelle-la-Grande, la tornade agit par bonds et provoque d'ultimes dommages dans un chantier situé au sud de la commune, où une grue vient s'écraser contre un bâtiment en construction.
Malgré la violence du phénomène, aucun blessé n'est à déplorer suite à cette tornade.
Les photographies suivantes illustrent les dommages les plus significatifs suite au passage du phénomène :
Très bref, le phénomène surprend de nombreux habitants durant leur sommeil ou leur poste de nuit : « Je n’ai pas entendu de coup de vent, mais un vacarme assourdissant. Cela ressemblait à une tornade. Le toit s’est soulevé et est retombé après trois secondes ». « Il y a eu une grosse bourrasque qui a emporté toute la toiture. Je venais de tout refaire à neuf… » [La Voix du Nord des 10 et 11 novembre 2001).
La tornade, qui s'accompagne d'un puissant orage de grêle, endommage sérieusement plusieurs bâtiments, ce qui entraîne des projections à distance. Dans le bassin du commerce, des pontons sont arrachés et projetés sur des embarcations. Plus loin, dans un lycée professionnel, deux classes en préfabriqué sont emmenées dans les airs et désintégrées contre un bâtiment voisin.
Dans la ville voisine de Coudekerque-Branche, à l'approche du canal de Bourbourg et jusque vers l'autoroute A16, des toitures d'habitations sont partiellement ou totalement arrachées avec, au pire, des murs extérieurs écrêtés ou des pans de murs effondrés. Une toiture est même perforée par un parpaing catapulté depuis un bâtiment voisin. Dans le même périmètre, un entrepôt en briques est entièrement détruit : il ne subsiste qu'un amas de matériaux. Un camion est également retourné.
Jusqu'au sud de Cappelle-la-Grande, la tornade agit par bonds et provoque d'ultimes dommages dans un chantier situé au sud de la commune, où une grue vient s'écraser contre un bâtiment en construction.
Malgré la violence du phénomène, aucun blessé n'est à déplorer suite à cette tornade.
Les photographies suivantes illustrent les dommages les plus significatifs suite au passage du phénomène :
© LA VOIX DU NORD
Coupure de presse
La Voix du Nord consacre plusieurs pages spéciales sur ce phénomène dans ses éditions du 10 et du 11 novembre 2001.
Contexte météorologique
La journée du 8 novembre 2001 est marquée par le décalage vers le nord de l'Allemagne d'un minimum dépressionnaire venu de Scandinavie. La perturbation associée, active sur le Nord-Pas de Calais, génère un coup de vent en milieu de journée du 8, au passage du retour d'occlusion.A l'arrière, dans un flux rapide et orienté au nord à tous niveaux, les premières advections d'air froid en altitude se mettent rapidement en place. Dès la fin d'après-midi du 8 novembre, soutenues par un vent encore fort sur les côtes, des averses accompagnées de grêle sont observées du Dunkerquois à la région Lensoise.
Mais la situation ne se dégrade réellement qu'en cours de nuit, avec la conjonction d'une advection d'air humide en basses couches et d'une nouvelle pulsation d'air très froid en altitude sur le sud de la Mer du Nord (-37°C à 500 hPa). L'instabilité atmosphérique se renforce ainsi sensiblement après minuit. Des amas orageux se forment près des côtes de la Mer du Nord avant de gagner la Flandre intérieure, l'Audomarois et l'ouest de l'arrondissement de Lille. C'est sous ces orages vigoureux que s'est formée la tornade. Il est probable qu'elle ait débuté en mer, sous la forme d'une trombe marine.
Le système orageux a ensuite quitté la Flandre maritime pour s'enfoncer dans les terres. Une couche de grêle et neige mêlées de 10 cm d'épaisseur a été observée dans la région de Saint-Omer.
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