Tornade EF1 à Surzur (Morbihan) le 5 août 1912
Le 5 août 1912, en début de nuit, une tornade de faible intensité (EF1) frappe deux hameaux de la commune de Surzur, dans le Morbihan. Le phénomène, ressenti par de nombreux habitants, a fait l'objet d'une enquête de terrain.
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : EF1, soit des vents estimés entre 135 km/h et 175 km/h
* distance parcourue : 1,3 kilomètre
* largeur moyenne : 100 mètres
* commune traversée : SURZUR (Trévinec, Kergroix)
* département : MORBIHAN (56)
* altitude moyenne du terrain : 15 mètres
* type de terrain : territoires agricoles
* principaux dégâts : toits de maisons (chaume) en partie enlevés ; pommiers arrachés ou ébranchés ; toit d'ardoises tout neuf soulevé ; gerbes de blé éparpillées dans les arbres ou les haies ; coffre à claire-voie transporté au-dessus d'un hangar
NB : l'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée. Cette version de l'échelle EF, mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen.
Trajectoire de la tornade
© Keraunos (fond de carte : Géoportail)
Un ronflement "semblable à une machine à battre"
La tornade de Surzur du 5 août 1912 survient au terme d'une journée instable et dépressionnaire, en lien avec un minimum positionné sur les Iles Britanniques.
Le phénomène, qui est précédé et suivi d'un calme absolu, se manifeste sans pluie, accompagné d'un ronflement semblable à "celui d'une machine à battre" [L'Action Bretonne du 17 août 1912]. Selon M. le Secrétaire Drouard qui a étudié les effets de la tornade, les dommages sont observés sur une bande de terrain large de 100 mètres environ, entre Trévinec et Kergroix, soit sur un parcours de 1,3 kilomètre.
En l'espace de quelques secondes, la tornade produit des dommages d'intensité EF1 pour l'essentiel. Les toits (principalement en chaume) des maisons sont en partie enlevés. Dans les champs, les gerbes de blé sont enlevées, déliées et éparpillées parmi les branches des arbres et des haies. De nombreux pommiers sont arrachés ou complètement ébranchés.
A Kergroix, un toit neuf, recouvert d'ardoises, est soulevé de telle sorte qu'un espace à jour existe entre le pignon et le toit. Un coffre à claire-voie, qui sert à transporter aux foires les portées de porcelets, est également enlevé par la tornade par-dessus un hangar, où on a pu le repêcher le lendemain. On cite également une demi-douzaine de fagots qui ont effectué le même voyage aérien.
Le phénomène, qui est précédé et suivi d'un calme absolu, se manifeste sans pluie, accompagné d'un ronflement semblable à "celui d'une machine à battre" [L'Action Bretonne du 17 août 1912]. Selon M. le Secrétaire Drouard qui a étudié les effets de la tornade, les dommages sont observés sur une bande de terrain large de 100 mètres environ, entre Trévinec et Kergroix, soit sur un parcours de 1,3 kilomètre.
En l'espace de quelques secondes, la tornade produit des dommages d'intensité EF1 pour l'essentiel. Les toits (principalement en chaume) des maisons sont en partie enlevés. Dans les champs, les gerbes de blé sont enlevées, déliées et éparpillées parmi les branches des arbres et des haies. De nombreux pommiers sont arrachés ou complètement ébranchés.
A Kergroix, un toit neuf, recouvert d'ardoises, est soulevé de telle sorte qu'un espace à jour existe entre le pignon et le toit. Un coffre à claire-voie, qui sert à transporter aux foires les portées de porcelets, est également enlevé par la tornade par-dessus un hangar, où on a pu le repêcher le lendemain. On cite également une demi-douzaine de fagots qui ont effectué le même voyage aérien.
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