Tornade EF0 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) le 13 septembre 1910
Le 13 septembre 1910 en début de matinée, une trombe marine s'échoue sur une plage de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Le phénomène se fait ressentir sur quelques centaines de mètres avant de se dissiper. Quelques personnes sont contusionnées.
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : EF0, soit des vents estimés entre 105 km/h et 135 km/h
* distance parcourue : 300 mètres
* largeur moyenne : 30 mètres
* largeur moyenne : 30 mètres
* commune traversée : SAINT-JEAN-DE-LUZ (baie de Saint-Jean-de-Luz, plage, établissement des Bains)
* département : PYRÉNÉES-ATLANTIQUES (64)
* altitude moyenne du terrain : 2 mètres* type de terrain : territoires artificialisés ; zones humides ; surfaces en eau
* principaux dégâts : un maître-baigneur renversé dans la mer ; parasols enlevés et lacérés ; une barque échouée sur le sable saisie et précipitée à 40 ou 50 mètres de distance, sur l'établissement des Bains dont elle brise deux pilastres en pierre de la balustrade ; tuiles de la toiture arrachées ; sable projeté au loin
NB : l'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée. Cette version de l'échelle EF, mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen.
Parcours de la tornade
Cette trajectoire apparaît la plus vraisemblable, à l'appui des informations disponibles et de la reconstitution du flux pour le 13 septembre 1910.
X
Un "tourbillon en cône renversé" qui traverse l'établissement des Bains
La tornade de Saint-Jean-de-Luz du 13 septembre 1910 est issue d'une trombe marine qui s'est échouée dans les terres en face de l'établissement des Bains. Eugène Gimpel, membre de la société astronomique de France, livre un témoignage intéressant sur ce phénomène auquel il a assisté vers 9 heures du matin : "Vers 9h du matin, le 13 septembre 1910, la pluie s'est mise à tomber ; nous nous sommes réfugiés dans le hall de l'hôtel ; à un moment, voyant que la pluie avait cessé, je suis sorti sur la terrasse et, jetant les yeux sur la plage, je constate un remue-ménage anormal, des gens qui courent, qui s'agitent, je vois des maîtres baigneurs qui repêchent des chaises, des parasols, je vois une barque à moitié coulée remplie d'eau. Autour de moi des gens, qui avaient assisté au phénomène, me disent qu'ils viennent de voir un tourbillon. En me retournant vers le Sud-Est j'aperçois alors la trombe. Le nuage était relié au sol par un tourbillon en cône renversé, la partie effilée touchant le sol. On voyait les vapeurs du nuage tourner avec rapidité puis le cône se disloquer pendant quelques secondes pour se reformer ensuite, puis enfin disparaître ; pendant les 30 ou 40 secondes où j'ai pu observer le phénomène, la trombe restait absolument stationnaire et s'est ensuite dissipée sur place."
Selon toute vraisemblance, le phénomène s'est déplacé du Nord-Ouest au Sud-Est. Large de 30 à 40 mètres tout au plus, il s'est fait ressentir sur un parcours d'environ 300 mètres avant de se dissiper, en se maintenant temporairement au stade de tuba.
Les témoins présents sur la plage décrivent une colonne qu'ils prennent pour une colonne de fumée ; la trombe traverse alors un groupe de baigneurs qui prennent la fuite. Un maître-baigneur est renversé dans l'eau qui se met à bouillonner. Le vent saisit des parasols, qui sont enlevés, lacérés et projetés dans les airs selon certains témoins. Une barque échouée sur le sable est saisie et précipitée à 40 ou 50 mètres de distance sur l'établissement des Bains, dont elle brise deux pilastres en pierre de la balustrade, puis elle est réduite en miettes. A noter également que des tuiles de l'établissement sont arrachées par le vent.
Quelques personnes sont contusionnées suite au passage du tourbillon, mais aucun accident grave n'est à déplorer car la pluie qui a précédé la trombe a permis de faire fuir bon nombre de baigneurs.
A l'appui des dommages observés par Eugène Gimpel, la tornade de Saint-Jean-de-Luz du 13 septembre 1910 est classée en intensité EF0 sur l'échelle de Fujita améliorée.
Selon toute vraisemblance, le phénomène s'est déplacé du Nord-Ouest au Sud-Est. Large de 30 à 40 mètres tout au plus, il s'est fait ressentir sur un parcours d'environ 300 mètres avant de se dissiper, en se maintenant temporairement au stade de tuba.
Les témoins présents sur la plage décrivent une colonne qu'ils prennent pour une colonne de fumée ; la trombe traverse alors un groupe de baigneurs qui prennent la fuite. Un maître-baigneur est renversé dans l'eau qui se met à bouillonner. Le vent saisit des parasols, qui sont enlevés, lacérés et projetés dans les airs selon certains témoins. Une barque échouée sur le sable est saisie et précipitée à 40 ou 50 mètres de distance sur l'établissement des Bains, dont elle brise deux pilastres en pierre de la balustrade, puis elle est réduite en miettes. A noter également que des tuiles de l'établissement sont arrachées par le vent.
Quelques personnes sont contusionnées suite au passage du tourbillon, mais aucun accident grave n'est à déplorer car la pluie qui a précédé la trombe a permis de faire fuir bon nombre de baigneurs.
A l'appui des dommages observés par Eugène Gimpel, la tornade de Saint-Jean-de-Luz du 13 septembre 1910 est classée en intensité EF0 sur l'échelle de Fujita améliorée.
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