Orage diluvien à Paris (Ville-de-Paris) le 15 juin 1914
L'après-midi du 15 juin 1914 voit se dérouler l'une des pires catastrophes météorologiques de l'histoire de Paris. Un épisode orageux durable frappe la capitale, entre 15h et 19h locales. Le phénomène, assez remarquable par son intensité, prend les proportions d'une véritable catastrophe : sur le parcours de la future ligne n°8 du Métropolitain, plusieurs effondrements se produisent sous le poids des précipitations. On compte 11 morts et plusieurs blessés.
Pluies diluviennes et effondrements
L'après-midi du 15 juin 1914 est orageuse en Ile-de-France. A Paris, les averses, parfois mêlées de grêle, se succèdent pendant plusieurs heures. L'épisode orageux atteint son paroxysme entre 17h30 et 19h, où les précipitations redoublent d'intensité.
Durant ces pluies diluviennes (il tombe localement plus de 50 mm* sur l'épisode), les sols saturés en eau s'effondrent en plusieurs endroits, sur le parcours de la ligne métropolitaine n°8 en construction, notamment dans le périmètre du boulevard Haussmann et de la rue de la Boétie.
Au total, cinq effondrements de chaussées ou de trottoirs se produisent entre 17h35 et 18h15, au cœur de l'épisode:
- rue de la Boétie, en face du n°72,
- à l'angle de la rue de la Boétie et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré,
- avenue d'Antin (actuelle avenue Franklin Delano Roosevelt)
- place Saint-Augustin,
- à l'angle de la rue du Havre et du boulevard Haussmann.
Les dégâts sont localement spectaculaires. Surtout, onze corps sans vie sont retrouvés au fond des gouffres. D'autres excavations moins importantes se produisent jusqu'au 20 juin.
Il s'agit de l'une des pires catastrophes liées à un phénomène météorologique à Paris.
Durant ces pluies diluviennes (il tombe localement plus de 50 mm* sur l'épisode), les sols saturés en eau s'effondrent en plusieurs endroits, sur le parcours de la ligne métropolitaine n°8 en construction, notamment dans le périmètre du boulevard Haussmann et de la rue de la Boétie.
Au total, cinq effondrements de chaussées ou de trottoirs se produisent entre 17h35 et 18h15, au cœur de l'épisode:
- rue de la Boétie, en face du n°72,
- à l'angle de la rue de la Boétie et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré,
- avenue d'Antin (actuelle avenue Franklin Delano Roosevelt)
- place Saint-Augustin,
- à l'angle de la rue du Havre et du boulevard Haussmann.
Les dégâts sont localement spectaculaires. Surtout, onze corps sans vie sont retrouvés au fond des gouffres. D'autres excavations moins importantes se produisent jusqu'au 20 juin.
Il s'agit de l'une des pires catastrophes liées à un phénomène météorologique à Paris.
Galerie photographique
De nombreux documents historiques illustrent ce fait divers extrêmement médiatisé. Les effets de l'orage du 15 juin 1914 sont bien représentés par les clichés ci-dessous, qui montrent des dévastations importantes dans plusieurs rues de la capitale :Contexte météorologique du 15 juin 1914
La France est soumise à un marais barométrique à tendance dépressionnaire. La situation est propice à des développements d'orages très pluvieux et peu mobiles.Le 15 juin 1914, à Paris-Montsouris, la température maximale atteint 23,1°C dans une atmosphère humide*. Le total pluviométrique atteint, pour cette journée, 23 mm*, mais la station du Bureau Central Météorologique située plus au nord de la capitale a enregistré un cumul de 59 mm*.
Coupure de presse
Parmi les très nombreux articles de presse consacrés à l'événement, nous pouvons citer la Une du Petit Parisien du 16 juin 1914:EN PLEIN CENTRE DE PARIS PLUSIEURS EXCAVATIONS SE SONT PRODUITES DONT L'UNE A ENGLOUTI UN TAXI-AUTO AVEC SES VOYAGEURS
"Un effroyable ouragan s'est déchaîné, hier après-midi, sur Paris - un orage d'une violence inouïe, sans précédent peut-être dans nos régions.
Pendant plusieurs heures, des trombes d'eau se sont abattues sur la capitale, transformant les chaussées en torrents, pénétrant dans les caves, inondant tout. Dès trois heures, le tonnerre avait commencé à gronder. Des averses de pluie, mélangée de grêle, se succédaient presque sans interruption. L'épaisseur des nuages était telle qu'il avait fallu allumer le gaz ou l'électricité dans les magasins et les cafés.
Vers cinq heures et demie, après une accalmie, la tempête se déchaîna. Le vent calme jusque-là se mit à souffler avec une vitesse qui atteignit quarante-cinq kilomètres au sommet de la tour Eiffel. En même temps, des éclairs fulgurants zébraient le ciel les coups de tonnerre éclataient presque sans interruption. Dans les rues, les passants fuyaient, éperdus, cherchant un refuge n'importe où. Fiacres, autobus, tramways se trouvaient gênés dans leur marche, à tel point que d'aucuns s'arrêtaient le long des trottoirs, abandonnés par leurs conducteurs.
Cela dura pendant près d'une heure et demie. Au bureau central météorologique on mesura, au pluviomètre, une hauteur de 50 millimètres d'eau. Bientôt on apprenait que, sur le parcours de la ligne métropolitaine en construction n°8, de terribles effondrements s'étaient produits en plusieurs endroits du centre de Paris. Il v avait des victimes. Combien? A l'heure actuelle on n'est pas encore fixé sur leur nombre."