Orage destructeur à Carcassonne (Aude) le 19 août 1912
Dans la soirée du 19 août 1912, un orage très bref, accompagné de grêle et de rafales de vent destructrices, traverse la ville de Carcassonne (Aude) et inonde certaines rues des bas quartiers. Les campagnes sont également éprouvées. Ce phénomène, bien que remarquable, n'a provoqué aucune victime.
Grêle, pluie et vent destructeur désolent l'agglomération
Après douze jours consécutifs de temps absolument sec, un orage violent mais de très courte durée frappe l'agglomération de Carcassonne. Ce dernier, d'une durée de 15 minutes, est accompagné de pluie, de grêle, mais surtout de très fortes rafales de vent. Sur une largeur d'au moins 1,5 kilomètre, des dégâts importants sont signalés en ville. Dans les campagnes, les récoltes sont atteintes.
A Carcassonne même, de nombreux arbres séculaires (dont d'énormes platanes) sont abattus au niveau du boulevard de la Préfecture (actuel boulevard Jean Jaurès), du square Gambetta, dans le secteur du Pont-Neuf et aux alentours de la caserne Laperrine. Partout, les rues sont jonchées de grosses branches d'arbres.
Près du pont Neuf, les ateliers Puel sont démolis. Boulevard Barbès, une baraque est détruite et la charpente transportée à cinquante mètres. Partout en ville, on signale des cheminées écroulées et des toitures endommagées.
Fait le plus remarquable, quatre wagons de la gare de Carcassonne sont renversés par le vent.
Les pompiers sont réquisitionnés pour déblayer les principaux passages.
Cet orage, aussi bref que violent, n'a provoqué aucune victime.
A Carcassonne même, de nombreux arbres séculaires (dont d'énormes platanes) sont abattus au niveau du boulevard de la Préfecture (actuel boulevard Jean Jaurès), du square Gambetta, dans le secteur du Pont-Neuf et aux alentours de la caserne Laperrine. Partout, les rues sont jonchées de grosses branches d'arbres.
Près du pont Neuf, les ateliers Puel sont démolis. Boulevard Barbès, une baraque est détruite et la charpente transportée à cinquante mètres. Partout en ville, on signale des cheminées écroulées et des toitures endommagées.
Fait le plus remarquable, quatre wagons de la gare de Carcassonne sont renversés par le vent.
Les pompiers sont réquisitionnés pour déblayer les principaux passages.
Cet orage, aussi bref que violent, n'a provoqué aucune victime.
Galerie photographique
Contexte météorologique du 19 août 1912
La France est influencée par un minimum dépressionnaire présent sur le proche Atlantique, et qui évolue en thalweg le 19 août. Ce dernier s'enfonce temporairement jusqu'au Portugal, et pilote un flux de sud-ouest sur la France, et particulièrement sur le bassin méditerranéen occidental. Cette configuration est propice à des développements orageux générateurs de fortes pluies et de fortes rafales de vent.Sur la France, les températures maximales connaissent des valeurs peu excessives: 26,8°C de maximum à Toulouse*, et 31,6°C à Perpignan*, ce qui constitue le maximum mensuel pour cette dernière station.
A Carcassonne, le total pluviométrique relevé à l'Ecole Normale n'atteint que 7 mm. En revanche, le 20 août, plusieurs cotes pluviométriques significatives sont enregistrées sur les contreforts Cévenols: à Lodève (Hérault, 90 mm), à Campestre-et-Luc (Gard, 80 mm), et au Vigan (Gard, 86 mm).
Coupure de presse
L'Express du Midi du 20 août 1912 consacre un article à l'événement:Un cyclone à Carcassonne
De notre rédaction de Carcassonne.
Carcassonne, 19 août. Un cyclone a passé hier soir, à neuf heures [...].
"La pluie et la grêle ont fait rage pendant un quart d'heure. Tandis que le vent abattait les arbres, les pylônes électriques, les cheminées et enlevait les toitures, les places et les boulevards étaient littéralement jonchés de branches énormes de platanes. De nombreuses maisons ont été inondées. La ville est privée d'électricité. Boulevard Barbès, une baraque a été démolie et la charpente transportée, à cinquante mètres. On ne signale pas, jusqu'ici, d'accident de personnes. Les pompiers ont été requis pour déblayer les principaux passages."
"La pluie et la grêle ont fait rage pendant un quart d'heure. Tandis que le vent abattait les arbres, les pylônes électriques, les cheminées et enlevait les toitures, les places et les boulevards étaient littéralement jonchés de branches énormes de platanes. De nombreuses maisons ont été inondées. La ville est privée d'électricité. Boulevard Barbès, une baraque a été démolie et la charpente transportée, à cinquante mètres. On ne signale pas, jusqu'ici, d'accident de personnes. Les pompiers ont été requis pour déblayer les principaux passages."