Tornade EF2 à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime) le 3 octobre 1851
Le 3 octobre 1851 en matinée, une tornade d'intensité modérée (EF2) traverse la commune de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime) d'Ouest en Est. Le phénomène provoque de nombreux dégâts matériels en ville, notamment sur l'hospice du faubourg d'Aunis.
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : EF2, soit des vents estimés entre 175 km/h et 220 km/h
* distance parcourue : 5 kilomètres
* largeur moyenne : indéterminée
* communes traversées : SAINT-JEAN-D'ANGÉLY (faubourg d'Aunis, Bénédictines, Orme Vert), POURSAY-GARNAUD
* distance parcourue : 5 kilomètres
* largeur moyenne : indéterminée
* communes traversées : SAINT-JEAN-D'ANGÉLY (faubourg d'Aunis, Bénédictines, Orme Vert), POURSAY-GARNAUD
* département : CHARENTE-MARITIME (17)
* altitude moyenne du terrain : 25 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels
* principaux dégâts : arbres déracinés ou brisés net et débris semés à distance, l'un d'eux presque tout entier charrié dans les airs ; dégâts au niveau de l'hospice (ardoises de deux ailes et de la chapelle arrachées et envolées à grande hauteur, deux pierres de l'entablement déplacées, plombs d'une masse de 300 kg arrachés, tordus et jetés dans la cour, deux grilles intérieures arrachées et renversées en sens opposé) ; habitations découvertes ou dont les toitures sont partiellement arrachées ; cloisons renversées dans plusieurs maisons ; plusieurs personnes roulées à terre à une distance de quelques dizaines de mètres, l'une d'elles soulevée à 2 mètres de hauteur ; charrettes roulées et entraînées par la tornade ; débris d'ardoises (dont celles de l'hospice) et tuiles retrouvées à 1 kilomètre de distance
NB : l'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée (English version) . Cette version de l'échelle EF, élaborée et mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen et permet ainsi une notation précise des tornades, valable autant pour les tornades contemporaines que pour les tornades du passé, et homogène internationalement.* altitude moyenne du terrain : 25 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels
* principaux dégâts : arbres déracinés ou brisés net et débris semés à distance, l'un d'eux presque tout entier charrié dans les airs ; dégâts au niveau de l'hospice (ardoises de deux ailes et de la chapelle arrachées et envolées à grande hauteur, deux pierres de l'entablement déplacées, plombs d'une masse de 300 kg arrachés, tordus et jetés dans la cour, deux grilles intérieures arrachées et renversées en sens opposé) ; habitations découvertes ou dont les toitures sont partiellement arrachées ; cloisons renversées dans plusieurs maisons ; plusieurs personnes roulées à terre à une distance de quelques dizaines de mètres, l'une d'elles soulevée à 2 mètres de hauteur ; charrettes roulées et entraînées par la tornade ; débris d'ardoises (dont celles de l'hospice) et tuiles retrouvées à 1 kilomètre de distance
Parcours de la tornade
© Keraunos (fond de carte : carte de l’Etat-Major de 1820-1866)
Des tuiles, des ardoises et des débris d'arbres retrouvés à 1 kilomètre
La tornade de Saint-Jean-d'Angély du 3 octobre 1851 a parcouru une distance d'au moins 5 kilomètres d'Ouest en Est, depuis le faubourg d'Aunis jusqu'à la prairie de Garnaud. Le phénomène, qui a été largement médiatisé, a blessé plusieurs personnes et provoqué de nombreux dégâts matériels au Nord de la ville.Annoncée par un grondement sourd et prolongé, la tornade est d'abord aperçue dans le faubourg d'Aunis et la rue du Port, dans laquelle les bâtiments de l'hospice (aujourd'hui le centre hospitalier) sont endommagés : les ardoises de deux ailes et de la chapelle sont arrachées et envolées à grande hauteur, deux pierres de l'entablement sont déplacées, et des plombs d'une masse de 300 kg sont arrachés, tordus et jetés dans la cour. Deux grilles intérieures sont également arrachées et renversées en sens opposé. Les débris d'ardoises, qui s'envolent à très grande hauteur en faisant au loin "l'effet d'une nuée d'oiseaux", sont dispersés dans les jardins avoisinants. Ailleurs dans le faubourg, des habitations sont découvertes ou leurs toitures partiellement arrachées. Pour l'une d'elles, une cloison est même entièrement démolie. Enfin, plusieurs personnes sont roulées, entraînées à plusieurs dizaines de mètres, ou légèrement soulevées par la tornade. Elles éprouvent de fortes contusions.
En quittant le faubourg d'Aunis, la tornade survole les constructions situées en périphérie septentrionale de la ville en 1851 : rue des Bénédictines, rue de l'Orme Vert, rue Tour Ronde. Plusieurs maisons sont ainsi découvertes. Dans l'une d'elles, des cloisons sont démolies et le mobilier change de place. Des arbres sont également arrachés et des charrettes roulées par la tornade. Un couvreur, qui s'était abrité et accroché à un mur de la rue Tour-Ronde, est renversé malgré tout. On retrouve encore, dans toute cette partie de la ville, des débris d'ardoises dont certaines en provenance de l'hospice.
Jusqu'à la prairie de Garnaud, on retrouve les mêmes débris de végétation, que des hommes ramassent dans les champs à l'aide de civières.
Bien que les dégâts matériels soient déjà significatifs et que plusieurs blessés soient déplorés, la tornade de Saint-Jean-d'Angély aurait pu avoir de bien plus graves conséquences si elle s'était déroulée dans le centre-ville.
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