Tornade EF1 à Besançon (Doubs) le 17 septembre 1852
Le 17 septembre 1852, en cours de soirée, une tornade de faible intensité (haut de l'échelon EF1) traverse plusieurs territoire extra-muros de Besançon, et d'autres communes voisines. Le phénomène, qui provoque de nombreux dégâts dans les vergers, survient durant une période d'inondation remarquable du Doubs.
Il est à noter que cette partie du territoire de Besançon avait déjà été touchée par une tornade d'intensité EF1 le 23 mai 1800.
Il est à noter que cette partie du territoire de Besançon avait déjà été touchée par une tornade d'intensité EF1 le 23 mai 1800.
Principales caractéristiques de la tornade
* intensité maximale : EF1, soit des vents estimés de 135 à 175 km/h
* distance parcourue : 12,5 kilomètres
* distance parcourue : 12,5 kilomètres
* largeur moyenne : 100 mètres (jusqu'à 200 mètres)
* communes traversées : SERRE-LES-SAPINS ; BESANÇON (les Tilleroyes, Montrapon, Fontaine-Ecu, la Viotte, Fontaine-Argent) ; CHALEZEULE ; MONTFAUCON
* département : DOUBS (25)
* altitude moyenne du terrain : 340 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels
* principaux dégâts : environ 600 arbres, dont de gros noyers, déracinés ou brisés ; une voiture transportée à 50 mètres de distance ; planches, branches et tuiles emportées à grande distance ; toitures endommagées, dont celle d'un bâtiment emportée d'une seule pièce avec tuiles et charpente ; ceps de vignes couchés
* altitude moyenne du terrain : 340 mètres
* type de terrain : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels
* principaux dégâts : environ 600 arbres, dont de gros noyers, déracinés ou brisés ; une voiture transportée à 50 mètres de distance ; planches, branches et tuiles emportées à grande distance ; toitures endommagées, dont celle d'un bâtiment emportée d'une seule pièce avec tuiles et charpente ; ceps de vignes couchés
NB : l'intensité des tornades est déterminée sur l'échelle EF augmentée. Cette version de l'échelle EF, mise en place par KERAUNOS depuis 2009, ajoute aux critères américains une série de spécificités propres à l'habitat européen.
Parcours de la tornade
L'analyse des diverses sources d'information (presse locale, Mémoires de la société libre d'émulation du Doubs, compte-rendu d'un ingénieur des Ponts-et-Chaussées), permet d'établir une trajectoire vraisemblable de 12,5 kilomètres, selon un sens de déplacement de l'ouest vers l'est :
© Keraunos (fond de carte : Géoportail 2021)
Plus de 600 arbres arrachés
C'est un phénomène tourbillonnaire d'intensité EF1 (haut de l'échelon) qui traverse toute la moitié nord du territoire bisontin, le 17 septembre 1852, vers 19h30. Les Mémoires de la société libre d'émulation du Doubs (1853) rendent compte de l'événement et de ses principales caractéristiques, à l'appui d'observations et de témoignages. Des détails complémentaires fournis par l'Impartial de Besançon et un rapport de l'ingénieur des Ponts-et-Chaussée du département du Doubs, permettent de localiser précisément le phénomène et d'établir une trajectoire de 12,5 kilomètres, selon un sens de déplacement globalement orienté de l'ouest vers l'est.
La tornade est annoncée par un bruissement analogue à "celui qui précède la chute de grêle dans les orages", tandis que des éclairs apparaissent à des intervalles assez rapprochés. Les personnes présentes à proximité de la tornade sont également surprises par la teinte particulière des nuages.
Les premiers dommages sont identifiés à 7 kilomètres à l'ouest de Besançon, territoire de Serre-les-Sapins. Puis la tornade s'approche de l'agglomération bisontine, et traverse successivement les Tilleroyes, Montrapon, Fontaine-Ecu, la Viotte et Fontaine-Argent. Des dommages sont encore signalés vers Montfaucon, sachant que la structure convective à l'origine de la tornade perdure au moins jusqu'à la chaîne du Lomont, à une vingtaine de kilomètres de Besançon. On note également l'effet indiscutable du relief sur la structure du tourbillon, dont l'emprise au niveau du sol est extrêmement variable (jusqu'à 200 mètres, quand certaines parcelles sont presque épargnées). Comme souvent dans les tornades de ce type, les dommages sont d'une intensité inégale, et plus importants dans des zones naturellement déprimées comme des petites combes. Dans le cas de la tornade de Besançon de 1852, cette singularité trompe jusqu'à l'enquêteur lui-même, qui indique des changements brusques de trajectoire, alors qu'il doit s'agir d'effets locaux de relief, puisque la structure nuageuse à l'origine de la tornade conserve une trajectoire parfaitement linéaire sur plusieurs dizaines de kilomètres. Cette même situation avait déjà été décrite lors de la tornade EF1 du 23 mai 1800, où la trajectoire du tourbillon aurait brusquement dévié d'un angle de 90°.
L'axe de convergence est illustré dans le sens de chute de arbres, notamment dans un verger où l'enquêteur signale des dispositions "à la perpendiculaire". C'est cette caractéristique qui lui fait d'ailleurs croire à un changement brutal de la trajectoire du tourbillon, alors qu'il s'agit là des effets de dégâts convergents.
La tornade est annoncée par un bruissement analogue à "celui qui précède la chute de grêle dans les orages", tandis que des éclairs apparaissent à des intervalles assez rapprochés. Les personnes présentes à proximité de la tornade sont également surprises par la teinte particulière des nuages.
Les premiers dommages sont identifiés à 7 kilomètres à l'ouest de Besançon, territoire de Serre-les-Sapins. Puis la tornade s'approche de l'agglomération bisontine, et traverse successivement les Tilleroyes, Montrapon, Fontaine-Ecu, la Viotte et Fontaine-Argent. Des dommages sont encore signalés vers Montfaucon, sachant que la structure convective à l'origine de la tornade perdure au moins jusqu'à la chaîne du Lomont, à une vingtaine de kilomètres de Besançon. On note également l'effet indiscutable du relief sur la structure du tourbillon, dont l'emprise au niveau du sol est extrêmement variable (jusqu'à 200 mètres, quand certaines parcelles sont presque épargnées). Comme souvent dans les tornades de ce type, les dommages sont d'une intensité inégale, et plus importants dans des zones naturellement déprimées comme des petites combes. Dans le cas de la tornade de Besançon de 1852, cette singularité trompe jusqu'à l'enquêteur lui-même, qui indique des changements brusques de trajectoire, alors qu'il doit s'agir d'effets locaux de relief, puisque la structure nuageuse à l'origine de la tornade conserve une trajectoire parfaitement linéaire sur plusieurs dizaines de kilomètres. Cette même situation avait déjà été décrite lors de la tornade EF1 du 23 mai 1800, où la trajectoire du tourbillon aurait brusquement dévié d'un angle de 90°.
L'axe de convergence est illustré dans le sens de chute de arbres, notamment dans un verger où l'enquêteur signale des dispositions "à la perpendiculaire". C'est cette caractéristique qui lui fait d'ailleurs croire à un changement brutal de la trajectoire du tourbillon, alors qu'il s'agit là des effets de dégâts convergents.
Les dommages relèvent d'une intensité EF1 (haut de l'échelon) en raison de projections à distance de planches, de branches et de tuiles. Environ 600 arbres, dont de gros noyers, sont déracinés ou brisés, et des ceps de vignes couchés. Plusieurs toitures sont endommagées à la Viotte, dont celle d'un bâtiment (pas plus d'informations) emportée d'une seule pièce avec tuiles et charpente. Une voiture est également transportée à 50 mètres de distance.
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