Foudre entre Vienne et Deux-Sèvres le 4 mai 2015
Nous attendons d'abord une première salve orageuse prévue à l’extrême Sud-Est de l'Anjou, mais celle-ci se fait longtemps attendre. Après un passage pluvieux non orageux, la couverture nuageuse est toujours présente et les températures peinent à monter (pas plus de 18°C). L'après-midi suit son cours et toujours aucun orage sur l'ensemble de la France, alors que les modèles prévoyaient du gros qui aurait déjà dû être là depuis un moment. Le moral de tous les chasseurs d'orages est au plus bas et tous commencent à douter.
Ce n'est qu'en fin d'après-midi, alors que nous sommes en chasse depuis le matin, que nous apercevons nos premiers cumulus prometteurs qui très vite commencent à percer la couche d'altocumulus pré-orageux, comme le montre cette photo prise vers 19h.
En fait, les orages ne se développent que sur le centre de l'Anjou et nous sommes encore un peu trop en bordure pour entendre ou voir l'activité électrique. Nous contemplons tout de même depuis notre point de vu de curieuses formes suspectes sous les bases ascendantes les plus méridionales comme ici vers 20h. En effet si l'ensemble manquait un peu d’énergie, l'hélicité était prévue très forte.
Nous prenons d'ailleurs la décision de chasser une cellule très suspecte avec une forte déviation sur le radar vers le Nord de l'Anjou, mais le flux est trop rapide et n'arrivons pas à la rattraper. Je conduisais, je n'ai donc pas pris de photo (voir la photo de Robin mon copilote, ici)
Plutôt que de continuer vers le Nord, sachant qu'il sera difficile de poursuivre tous ces orages à contre-courant, nous décidons alors de nous placer entre Poitiers (86) et Parthenay (79) pour intercepter sur leur trajet les orages qui commencent à se développer près de la mer en Gironde. Et cela sera la bonne idée, car la suite de la soirée sera un défilé en chapelet de cellules orageuses plus spectaculaires les unes que les autres, déversant à nos pieds leur lot électrique, sous la pleine lune :
Enfin arrivé chez moi à 4h du matin, j'aperçois un arc-en-ciel nocturne (dû à la pleine lune) sous une modeste averse en fin de vie. Malheureusement je n'ai qu'une envie c'est de rentrer dans mon lit et je pécherais donc de flemmardise à ne pas déplier mon trépied. Résultat, la photo est floue. Dommage, mais elle vaut le coup tout de même d'être montrée, tellement ceci est rare.