Observatoire français des tornades et orages violents

Afin de mettre en perspective et de qualifier les niveaux d'activité orageuse que l'on observe chaque jour en France, KERAUNOS a développé plusieurs indicateurs qui ont pour vocation d'établir des référentiels d'activité ou de potentiel convectif. Ces référentiels servent d'une part à juger du caractère d'anormalité d'une situation orageuse donnée, et d'autre part à établir des prévisions précises d'écart à la norme.

Cette approche permet également de réaliser des diagnostics sur l'évolution des risques météorologiques liés à l'activité convective en France, et d'évaluer l'existence, ou non, de corrélations entre la survenue d'événements convectifs de forte intensité et le réchauffement climatique.

Ces indicateurs sont au nombre de trois, et relèvent de deux approches différentes :

  • Approche par l'activité orageuse effective : l'indicateur dévolu à cette approche est l'I.S.O. ;
  • Approche par l'activité convective potentielle : les deux indicateurs dévolus à cette approche sont le Potentiel de Convection Sévère, et le Potentiel Pluviométrique Convectif, détaillés ci-dessous.

Potentiel de Convection Sévère (indicateur PCS)

Potentiel de Convection Sévère (indicateur PCS)

Chaque situation météorologique se distingue par sa capacité, ou non, à autoriser des développements convectifs à la fois profonds, organisés et durables. De manière générale, plus l'instabilité convective sera forte et associée à des cisaillements profonds marqués, plus la probabilité de survenue d'orages de forte intensité sera élevée.

C'est ce potentiel qu'évalue l'indicateur PCS, en prenant en compte d'une part l'instabilité convective dans toute la profondeur de la troposphère, et d'autre part la répartition verticale des vents horizontaux entre le sol et 6 km d'altitude. Il en ressort une valeur, exprimée en m3/s3, qui illustre le potentiel de convection sévère en un point donné.

Les bilans mensuels et les suivis annuels présentés dans le portail climatologique indiquent, sauf exception précisée le cas échéant, une moyenne France de cet indicateur. Cette moyenne est calculée par KERAUNOS toutes les 6 heures, sur la base de données fournies par la NOAA. A titre de repère, des moyennes France supérieures à 20 témoignent d'un potentiel élevé, et d'un potentiel extrême lorsque la moyenne France dépasse 30. Un suivi annuel de cet indicateur est présenté sur cette page.

+ le graphique ci-dessous illustre l'évolution de la moyenne annuelle France au cours de la dernière décennie. On note que l'année 2006 a présenté en France le potentiel de convection sévère le plus marqué (en moyenne), suivie par 2003 et 2009 :

Potentiel Pluviométrique Convectif

Potentiel Pluviométrique Convectif

Les épisodes pluvieux les plus dévastateurs sont généralement ceux qui présentent une composante convective significative. Les enjeux liés aux inondations causées par ces épisodes étant croissants, l'indicateur du Potentiel Pluviométrique Convectif permet d'évaluer, a posteriori comme en situation prévisionnelle, le caractère d'anormalité des précipitations d'origine convective qui se produisent sur notre territoire, ou qui sont sur le point de s'y produire, et ainsi de mieux évaluer les risques qui y sont associés.

Cet indicateur intègre d'une part l'instabilité convective dans toute la profondeur de la troposphère, et d'autre part les caractéristiques de contenu en vapeur d'eau de la masse d'air en présence. Il en ressort une valeur qui illustre le potentiel de précipitations convectives intenses en un point donné.

Les bilans mensuels et les suivis annuels présentés dans le portail climatologique indiquent, sauf exception précisée le cas échéant, une moyenne France de cet indicateur. Cette moyenne est calculée par KERAUNOS toutes les 6 heures, sur la base de données fournies par la NOAA. A titre de repère, des moyennes France supérieures à 20 témoignent d'un potentiel élevé, et d'un potentiel extrême lorsque la moyenne France dépasse 30.

+ le graphique ci-dessous illustre l'évolution de la moyenne annuelle France au cours de la dernière décennie. On note que l'année 2006 a présenté en France le potentiel pluviométrique convectif le plus marqué (en moyenne), suivie par 2003 et 2005 :