Observatoire français des tornades et orages violents

Nouvelle étude américaine : les ondes sismiques pour mesurer l'intensité des tornades



Les dégâts générés par la tornade de Joplin (Missouri) en mai 2011


De nouvelles perspectives dans l'étude des tornades

Une nouvelle étude publiée dans le Geophysical Research Letters par Anne Valovcin et al. explique que les ondes sismiques peuvent être utilisées dans la mesure de l'intensité des violentes tornades.
L'auteur de la publication a étudié de manière approfondie le cas de la tornade de Joplin en mai 2011 dans le Missouri. L'étude détaille la corrélation observée entre le pic d'intensité de la tornade et les ondes sismiques produites. Les ondes sismiques (vibrations de la Terre) sont générées par les tremblements de terre, les éruptions volcaniques ou les explosions de large envergure. 

Les résultats de cette étude stipulent que les ondes sismiques pourraient être utilisées dans la mesure de l'intensité des puissantes tornades. Cela ouvre ainsi la voie à de nouvelles perspectives dans l'étude des tornades. 

Après collecte et étude des données de plusieurs sismographes en Amérique du Nord, l'auteur de la publication a mis en évidence la production d'ondes sismiques plus marquées lors du pic d'intensité de la tornade de Joplin. La trajectoire et l'intensité de la tornade est présentée sur la carte du NWS ci-dessous :




Le pic d'intensité (EF4/EF5) correspond à la section rouge du sismographe suivant. Ainsi, des ondes sismiques plus marquées ont été enregistrées lors du pic d'intensité de la tornade.
On notera que le timing est également excellent puisque la tornade de Joplin est passée d'une intensité EF1/EF2 à EF4/EF5 en moins de dix minutes et est restée à son intensité maximale durant environ 15 minutes.




L'auteur de la publication explique enfin les limites de la technique de mesure. En effet, les ondes sismiques produites par une tornade sont très faibles, et ne peuvent être ressenties par un humain. 
Par ailleurs, elles ne se propagent pas très loin de leurs sources, ce qui nécessite un réseau de mesure très dense. Enfin, un long travail d'élimination des interférences est également nécessaire avant de pouvoir exploiter les données sismiques.

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